Vivement préoccupé par la situation des chrétiens d'Irak, le pape François s'est dit "effaré et incrédule". Les "violences de tout type" en Irak, au prise avec l'avancée des jihadistes de l'État islamique sont une "offense grave faite à Dieu et à l'humanité", a-t-il dit dimanche 10 août.
"Les informations arrivant d'Irak nous laissent incrédules et effarés: des milliers de personnes, dont beaucoup de chrétiens, chassées de leur maison de façon brutale, des enfants morts de faim et soif pendant la fuite, des femmes séquestrées, des violences de tout type", a déploré Jorge Bergoglio après la prière de l'Angélus.
On ne peut pas apporter la haine au nom de Dieu, on ne fait pas la guerre au nom de Dieu
François
Pour le pape, "ces violences" et les "destructions de masse, de maisons, du patrimoine religieux, historique et culturel de la région" sont "une offense grave pour Dieu et l'humanité" car "on ne peut pas apporter la haine au nom de Dieu, on ne fait pas la guerre au nom de Dieu".
Il a alors appelé la foule rassemblée sous le soleil Place Saint-Pierre à se recueillir, "à faire silence et à prier en pensant à la situation de tous ces gens" en Irak. Le pape a remercié "toutes les personnes qui portent secours à ces frères et soeurs" et a souhaité "une solution politique efficace au niveau international pour mettre un terme à ces crimes et rétablir l'état de droit".
Il a rappelé avoir nommé le cardinal Fernando Filoni comme son "envoyé spécial" pour se rendre en Irak et exprimer la proximité du chef de l'Eglise catholique à "ces chères populations". Le cardinal Filoni, ancien nonce apostolique en Irak et en Jordanie, devrait se rendre au Kurdistan irakien, où se trouve la majorité des exilés chrétiens, en fuite face à l'avancée des jihadistes de l'Etat islamique (EI).
Le pape a aussi évoqué la situation à Gaza, déplorant qu'"après une trêve, la guerre (ait) repris, apportant son lot de victimes innocentes, les enfants, ce qui ne fait qu'aggraver le conflit entre Israéliens et Palestiniens".
L'ex-archevêque de Buenos Aires, premier pape venu du Sud du monde, a aussi eu une pensée pour l'Afrique appelant à "prier pour les victimes du virus Ebola et pour tous ceux qui luttent pour l'arrêter".
Le pape a enfin évoqué son voyage en Corée du sud où il se rendra à partir de mercredi jusqu'au lundi 18: "s'il vous plaît accompagnez moi par la prière, j'en ai besoin", a-t-il dit, avant de saluer l'assistance par son habituelle formule dite sur un ton familier: "bon dimanche et bon appétit. Au revoir".
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