INVITÉ RTL - Mort d'Elya Toledano : l'ambassadeur français en Israël déplore "le lourd tribut" payé par la France

C'est une nouvelle victime franco-israélienne liée aux attaques du Hamas le 7 octobre dernier. L'armée israélienne a annoncé vendredi 15 décembre avoir ramené de Gaza la dépouille de Elya Toledano, 28 ans. RTL a pu joindre l'ambassadeur de France en Israël, Frédéric Journès, qui a confirmé qu'il s'agissait bien du corps de l'homme : "La ministre Catherine Colonna m'a appelé très tôt ce (vendredi) matin dès qu'elle l'a appris". La ministre sera en Israël ce dimanche, notamment pour rencontrer les familles des otages et des disparus. "Il était à la rave qui a été frappée le 7 octobre. C'était l'ami de Mia Schem, qui elle a été libérée il y a quelques jours. Ils étaient ensemble à ce festival", précise-t-il.

"Pour mon équipe, c'est un très grand chagrin", confie l'ambassadeur. "Elya n'était pas seulement un visage sur les t-shirts et les affiches, on connait sa famille maintenant. J'ai un peu sympathisé avec son frère Daniel, que j'ai encore croisé à l'aéroport pour aller à Paris il y a quelques jours."

"Sa famille est (vendredi) à Paris, ils devaient rencontrer toutes nos plus hautes autorités. Je vais aller les rejoindre tout à l'heure, pour les funérailles d'Elya, lui dire un dernier adieu", précise le fonctionnaire. "C'est une immense tristesse pour nous tous, pour la France aussi". On ne sait pas si l'homme a été tué dès le 7 octobre où si il a été détenu par le Hamas entre-temps.

Trois otages français toujours détenus

"La France est le pays qui a payé le plus lourd tribut dans l'attaque terroriste du Hamas le 7 octobre", affirme Frédéric Journès. L'homme explique que son équipe travaille d'arrache-pied à la libération des otages. "Ça reste un vrai combat pour la France, qui n'oublie jamais aucun des siens. On pense à eux, plus fort que jamais".

L'armée israélienne estime qu'il y a encore 135 personnes qui se trouveraient aux mains du Hamas, dont trois Franco-Israéliens. L'ambassadeur "n'a pas d'éléments" sur la santé de ces derniers qu'il puisse partager. "Quand on a des preuves de vie on les partage tout de suite avec les familles, mais on ne dit pas ce que l'on est en train de faire, de manière à donner toutes ces chances aux mouvements que nous faisons", explique-t-il, précisant qu'il y a une "action politique" et une "action de renseignement" pour obtenir leur libération.