INFOGRAPHIE - Les pays pauvres mis à mal par l'envolée des prix des vaccins
INFOGRAPHIE - Le prix de la vaccination d'un enfant a été multiplié par 68 depuis 2001.

"Médecins sans frontières" alerte sur l'augmentation du prix des vaccins dans les pays pauvres. Selon leurs données, le coût de la vaccination nécessaire à la bonne immunité d'un enfant a été multiplié par 68 en treize ans. Il est passé d'environ 58 centimes à 39,75 euros entre 2001 et 2014.
Cette hausse s'explique en partie par l'ajout de vaccins dans le programme défini par l'Organisation mondiale de la santé. Le Programme élargi de vaccination (PEV) vise à vacciner tous les enfants de moins de un an. Au départ il comprenait la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la tuberculose, la rougeole et la poliomyélite. Mais depuis, d'autres maladies ont été ajoutées comme l'hépatite B ou la rubéole.
MSF interpelle les laboratoires pharmaceutiques
Mais pour "Médecins sans frontières" (MSF) la faute revient surtout aux laboratoires pharmaceutiques qui surfactureraient leurs produits. "Une poignée de grosses entreprises pharmaceutiques font payer trop cher les donateurs et les pays en développement pour des vaccins qui leur rapportent des millions de dollars dans les pays riches", assène Rohit Malpani, de MSF.
Il explique que les donateurs devront verser environ 6,5 milliards d'euros pour financer le programme de vaccination dans les pays pauvres pour les cinq prochaines années. Et un tiers de ce montant servira à payer un seul vaccin : celui contre le pneumocoque. Aussi MSF demande aux gros groupes pharmaceutiques comme GlaxoSmithKline et Pfizer d'abaisser ce prix à 5 dollars (environ 4,38 euros).
L'organisation souligne également une différence de prix exercés sur les marchés pour un même produit. Ainsi, le vaccin contre le pneumocoque vaut plus cher au Maroc et en Tunisie qu'en France.