"Il nettoyait son fusil, l'a posé sur le lit, le chien a sauté, l'arme a tiré" : un Américain blessé par balle à cause de son animal de compagnie

À Shillington, en Pennsylvanie, petite ville de banlieue de 6.000 habitants, un incident étonnant a eu lieu. Mardi 11 novembre, dans la soirée, un homme âgé de 53 ans a dû se faire soigner en urgence après avoir reçu une balle dans le dos.

Selon les médias locaux, l'homme est désormais sain et sauf. Ce soir-là, le fils de la victime a appelé le 911, numéro américain de la police, en panique. Les secours sont arrivés, prêts à dégainer leurs armes, mais stupeur, le coupable avait quatre pattes et remuait la queue.

Le maître nettoyait son fusil de chasse. Il l'a posé sur le lit et son chien a sauté dessus. Le fusil a tiré. Bienvenue en Amérique, le pays où même les animaux domestiques finissent par faire partie du débat sur les armes à feu. Ce genre d'histoires, pouvant être perçues comme des faits isolés, ne le sont pas tellement outre-Atlantique.

Le profil des accusés : quatre pattes et un museau

En mars dernier, à Memphis, dans le Tennessee, un chiot nommé Oreo a coincé sa patte dans la détente et a déclenché un tir, frôlant la cuisse de son propriétaire. En 2018, Titus, un labrador, a appuyé sur la sécurité puis sur la détente d'un fusil posé à l'arrière de la camionnette de son propriétaire. Matt Branch, chasseur, a fini amputé d'une jambe. Dans l'Utah, en 2011, un autre chien a tiré dans les fesses d'un chasseur de canards. 

Aux États-Unis, certains sont persuadés qu'un fusil posé sur un lit ou à l'arrière d'une camionnette est un objet inoffensif. À force d'enchaîner ces mêmes drames absurdes, ce ne sont plus des accidents, mais un mode de vie.