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Hong Kong : la "révolution des parapluies" défie Pékin
REPLAY - Depuis le week-end dernier, la "révolte des parapluies" voit descendre dans les rues de Hong Kong des dizaines de milliers de manifestants déterminés à obtenir de Pékin davantage de libertés politiques.
On avait connu la "révolution des œillets" au Portugal, en 1974. Voici la "révolution des parapluies". C'est le joli nom que les manifestants ont trouvé pour désigner le mouvement pro-démocratie qui agite Hong Kong. Depuis plusieurs jours, les ombrelles (qui font partie intégrante du paysage hongkongais), ont changé d'usage : elles ne protègent plus du soleil, mais se déploient comme des boucliers face aux gaz lacrymogènes des forces de l'ordre.
À Hong Kong, des milliers de pro-démocrates dans la rue
Dans on édition du jour, Libération a fait un gros plan sur le visage d'un manifestant, les yeux dans le vide, bandeau sur le front. La "une" de l'édition internationale du New York Times montre pour sa part la marée humaine autour dans le centre de la ville.
Sans surprise, la presse officielle chinoise dénonce "l'action d'extrémistes politiques", comme le titre le China Daily. "Les militants radicaux sont voués à l'échec", titre de son côté le Global Times.
Les autorités chinoises ont ordonné à tous les sites chinois d'enlever immédiatement toute information sur les manifestations de Hong Kong. Le mot "Hong Kong" a disparu des réseaux sociaux en Chine continentale. Le site de partage de photos en ligne Instagram n'est plus accessible. Certains mots-clés comme "police", "justice" ou "parapluie" ont été bloqués sur le twitter chinois, Weibo.
Le New York Times raconte comment les manifestants se servent de Firechat, une application de messagerie instantanée, développée par un Français installé en Californie. Elle ne nécessite ni internet, ni réseau téléphonique pour faire circuler texte et photo.
Air France écornée, Jeannie Longo déboulonnée
Air France se paie pour sa part une pleine page de pub dans les quotidiens nationaux pour s'excuser. Son titre : "Bienvenue de nouveau sur nos lignes". Ce n'est pas sûr que cela suffise à effacer le "fiasco" - comme l'écrit Le Monde - de cette grève qui ne fait que des perdants.
Autre image écornée dans la presse : celle de Jeannie Longo. Toute auréolée de son nouveau titre de championne du monde sur route le week-end dernier, Pauline Ferrand-Prevot accorde une longue interview au journal l'Équipe.
