La Russie a débuté son invasion en Ukraine il y a exactement trois semaines, ce jeudi 17 mars. Depuis, plus de 3 millions d'habitants ont fui le pays. A la barbarie russe, les Ukrainiens opposent une résistance féroce, même si les pertes, notamment parmi les civils, sont énormes.
Les forces russes progressent peu sur l'ensemble des fronts et subissent des pertes significatives, selon des responsables militaires américains et britanniques. Malgré cela, Vladimir Poutine, qualifié de "criminel de guerre" par Joe Biden, a assuré hier que l'opération "se déroulait avec succès" et selon les plans.
De son côté le président Volodymyr Zelensky a exhorté l'Allemagne à abattre le nouveau "Mur" érigé en Europe contre la liberté depuis l'invasion russe de l'Ukraine.
Voici un point de la situation au 22e jour de guerre en Ukraine.
À Marioupol, port stratégique sur la mer d'Azov assiégé, 30.000 personnes ont été évacuées cette semaine, selon les autorités locales.
Un théâtre dans lequel près d'un millier de personnes s'étaient réfugiées, a été détruit hier par une bombe larguée d'un avion russe. Jeudi en fin d'après-midi, la mairie cherchait encore à établir un bilan. Le ministère russe de la Défense a pour sa part démenti avoir bombardé le théâtre, imputant l'explosion au bataillon ultranationaliste ukrainien Azov.
Selon le maire de la ville, 80 à 90% de la ville a été détruite ou endommagée par les frappes russes. La ville qui comptait plus de 400.000 habitants avant la guerre, est deux fois plus grande que Paris.
Selon un bilan provisoire établi il y a quatre jours plus de 2.000 personnes auraient été tuées dans la ville.
Kiev résiste toujours alors que l'armée russe tente toujours de l'encercler. Les débris d'un missile abattu au-dessus de la capitale ont fait au moins un mort et trois blessés, selon les services de secours.
Les troupes russes à l'est de Kiev sont à une trentaine de kilomètres du centre de la capitale et n'ont donc guère avancé ces derniers jours, a affirmé mercredi un responsable militaire américain, soulignant que les troupes ukrainiennes contrôlaient toujours la ville de Brovary.
Bien qu'isolée, Tcherniguiv, au nord-est de Kiev, tient encore malgré les bombardements. Dix personnes qui faisaient la queue pour acheter du pain y ont été tuées mercredi, tandis que cinq corps, dont ceux de trois enfants, y ont été retrouvés dans les décombres d'un immeuble, selon les autorités ukrainiennes.
Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, entourée par les forces russes sur plusieurs côtés et les grands axes, mais pas encerclée, subit un pilonnage constant. Trois personnes y ont péri mercredi sur un marché dans un incendie provoqué par un bombardement, selon les secours. Dans le centre du pays, la ville de Zaporojie, largement épargnée jusqu'alors, a été visée par des frappes mercredi, selon les autorités locales.
Le président américain Joe Biden a pour la première fois qualifié le président russe Vladimir Poutine, qui a lancé l'invasion de l'Ukraine, de "criminel de guerre". "C'est un criminel de guerre", a-t-il déclaré, sans plus de précisions, à une journaliste qui l'interrogeait alors qu'il quittait un événement consacré à la lutte contre les violences conjugales à la Maison Blanche.
Aucun responsable américain n'avait jusqu'ici utilisé publiquement les termes "criminel de guerre" ou "crimes de guerre", au contraire d'autres Etats ou organisations internationales.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a accusé la Russie de "faire semblant de négocier" un cessez-le-feu en Ukraine tout en continuant à "faire parler les armes". Comme à Alep (Syrie) ou Grozny (Tchétchénie), la "logique russe (..) repose sur le triptyque habituel : des bombardements indiscriminés, des soi-disant 'corridors' humanitaires conçus pour accuser ensuite l'adversaire de ne pas les respecter et des pourparlers sans autre objectif que de faire semblant de négocier", dit-il dans une interview au quotidien Le Parisien.
Trois semaines après le début de l'invasion russe, il est très difficile d'établir un premier bilan. Selon l'ONU, près de 700 civils ont été tués depuis le début de la guerre et plus de 1.110 autres blessés, selon l’ONU. Toutefois, ce chiffre parait bien faible par rapport aux informations qui parviennent de toute l'Ukraine. La ville de Marioupol estime par exemple que plus de 2.500 personnes ont été tuées.
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