Guerre en Ukraine : comment les Mirages français vont-ils être utiles sur le front ukrainien ?

La Russie a lancé plus de 170 missiles sur le système énergétique de l'Ukraine, le jour de Noël, mercredi 25 décembre. Une attaque qualifiée d'"inhumaine" par Kiev, qui a laissé des centaines de milliers de foyers ukrainiens sans électricité, ni chauffage, sous des températures proches de 0 degrés. Au total, six régions ont été frappées et au moins un mort et six blessés ont été décomptés.  

Interrogée sur RTL ce jeudi matin, la politologue ukrainienne Oxana Melnychuk a estimé que ces attaques en pleines fêtes de fin d'année sont un moyen pour Moscou de faire pression sur la population, en lui faisant "peur" et en l'"épuisant". Vladimir Poutine attendrait ainsi, selon elle, que la population "demande d'arrêter à la guerre". "On n'a pas fait tout se chemin depuis trois ans pour céder devant Poutine, c'est le signe que l'Europe doit se mobiliser", a souligné Oxana Melnychuk, évoquant la livraison prochaine de Mirages pour renflouer l'arsenal ukrainien. 

Une livraison prévue pour le premier trimestre 2025

La livraison des avions est prévue pour le premier trimestre 2025, comme l'avait indiqué il y a plusieurs mois le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, après l'annonce du président de la République en juin dernier. On ignore encore cependant combien d'avions vont recevoir les Ukrainiens, qui en demandaient 12. Aujourd'hui, on parle plutôt de trois engins, voire six. Par ailleurs, la formation des pilotes et des mécaniciens sur la base de Nancy semble terminée. 

Le Mirage 2000-5 est le plus vieil avion de l'armée française encore en service. Lancés il y a plus de 25 ans, ils ne sont plus que 26 à être encore en service en 2024, ils participent notamment aux missions de surveillance de l'OTAN. S'il est au départ un avion de défense aérienne, les Ukrainiens veulent pouvoir l'utiliser pour tirer sur des cibles au sol. Les avions livrés sont donc équipés d'armement air-sol, après des modifications sur la base de Cazaux, en Gironde. Mais ils ne serviront que de compléments aux avions de chasse majoritairement utilisés par Kiev sur le front, des F-16 de fabrication américaine, fournis par les Pays-Bas, le Danemark, la Belgique et la Norvège.