Le mobilier est sommaire. Un petit lit une place dans une chambre de 10m², un frigo, un micro-ondes et une connexion internet capricieuse. C’est dans ce décor que vivent une centaine de réfugiés ukrainiens, après avoir souvent passé les premiers mois de leur exil chez des particuliers.
"On pensait tous que la guerre allait durer deux mois maximum, maintenant que l’on arrive à six mois, on comprend bien que ça risque de durer des années. Pour nous, ce n'était pas du tout une immigration préparée, une immigration choisie. On ne sait pas où aller, ce que nous réserve l’avenir", témoigne Olena, 40 ans, arrivée par hasard en France début mars.
Ici, l’association Entraide Pierre Valdo assiste grâce à ses éducateurs les mères de familles ukrainiennes et leurs enfants : cours de français obligatoires, nouveau CV, recherche d’emploi, de logement pérenne… Une nouvelle vie qui démarre pas à pas.
Nous ne savons pas quand et où nous allons pouvoir nous retrouver
Helena, une réfugiée ukrainienne
Helena, 41 ans, a passé 3 mois dans une famille d’accueil avant d’arriver ici : "Ma fille Anya a 13 ans, elle est très attachée à son papa, mon mari, qui est resté là-bas. Il est dans l’armée, il combat en Ukraine, j’arrive à le joindre de temps en temps, mais il n’a pas le droit de me dire où il est. C’est très dur. Quand ma fille est arrivée en France, c’était une petite louve, personne ne pouvait la toucher. Elle est restée dans son coin un long moment à déprimer. Elle s’est rasée les cheveux et aujourd’hui met toute son énergie dans le piano, l’une de ses passions, pour oublier notre situation".
Helena a commencé à faire des ménages dans des hôtels de Carpentras, Anya est scolarisée au collège où tous les autres élèves l’ont très bien accueillie. Elle progresse en français, mais se sert encore d’un gadget type "Google trad" pour se faire comprendre.
Leur ville d’origine, Soumy, au nord de l’Ukraine est régulièrement bombardée. "Mon mari nous demande de rester ici. Nous ne savons pas quand et où nous allons pouvoir nous retrouver", conclut Helena, bien décidé tout de même à célébrer la fête de l’Indépendance de l’Ukraine qui tombe ce mercredi, avec les autres pensionnaires de l’ex-maison de retraite.
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