Vingt ans après le génocide rwandais, la justice comment à peine son travail. Alors que le premier procès en France d'un responsable s'était conclu en 2014 par la condamnation de Pascal Simbikangwa à 25 ans de réclusion, une plainte a été déposée cette semaine contre un homme installé à Rennes.
Il s'agirait d'un ancien gendarme rwandais, installé sous une nouvelle identité à Mordelles, près de Rennes. Cet adjudant-chef commandait la brigade de gendarmerie de Nyanza à une trentaine de kilomètres de Butare (sud du Rwanda). Selon la plainte du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), ce dernier aurait "participé à l’organisation des exterminations à Nyanza et dans les villages alentours".
Parmi les crimes évoqués, le CPCR cite sa participation présumée au massacre de la colline de Nyamure, qui a fait des milliers de morts, ainsi que les exécutions sommaires d'un bourgmestre et de gendarmes tutsi qui étaient sous ses ordres.
Les plaignants lui reprochent également sa participation présumée au massacre de près de 300 Tutsi sur la colline de Nyamugari où ils avaient tenté de fuir. Des témoins, cités dans la plainte, le mettent en cause dans plusieurs autres meurtres et massacres et le désignent comme l'organisateur de barrages, où il aurait appelé au meurtre de Tutsi. Ce dernier dément.
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