Gaza : Hollande "condamne" le bombardement d'une école de l'ONU et "exige" un cessez-le-feu

Le président français "condamne le bombardement qui a frappé une école des Nations Unies, dans le camp de Jabaliya dans la bande de Gaza, causant la mort d'au moins 16 Palestiniens", a déclaré ce mercredi 30 juillet l'Élysée dans un communiqué.

"Le président français "s'associe au secrétaire général des Nations unies (Ban Ki-moon) qui a jugé ces faits 'injustifiables'", poursuit la présidence de la République. Selon les services de secours palestiniens, au moins 16 Palestiniens qui s'étaient réfugiés dans cette école ont été tués mercredi à l'aube par des bombardements israéliens dans le nord de la bande de Gaza.

Un cessez-le-feu immédiat exigé

"La France exige la mise en place d'un cessez-le-feu immédiat", ajoute encore la présidence française qui souligne que "tous les efforts doivent converger vers cet objectif."

Ce mercredi, les États-Unis avaient également condamné le bombardement de cette école, déplorant que "les milliers de Palestiniens" appelés à évacuer leurs logements par l'armée israélienne ne soient pas en sécurité dans les refuges mis en place par les Nations unies.

Lors d'un discours prononcé à l'occasion de la Fête du Trône à l'ambassade du Maroc en France, Manuel Valls, a affirmé que la France "continuera d’œuvrer sans relâche, aux côtés de ses partenaires, pour la paix et pour une solution à deux États qui permette aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre dans la sécurité et la dignité".

"Et cela passe d'abord par un cessez le feu immédiat. Tant que ce conflit ne sera pas résolu, il sera le prétexte de guerres et de terreurs", a ajouté le Premier ministre.

Plus de 1.400 morts depuis le début du conflit

Au moins 108 Palestiniens ont été tués ce mercredi dans l'offensive israélienne à Gaza et plus de 20 corps retors des décombres, portant le bilan de 23 jours de conflit à 1.359 morts et plus de 7.600 blessés, selon les secours locaux.

Trois soldats israéliens ont péri mercredi, portant à 56 le nombre de militaires tués depuis le lancement de l'offensive le 8 juillet, le bilan le plus lourd depuis la guerre contre le Hezbollah libanais en 2006. En outre, trois civils, deux Israéliens et un Thaïlandais, ont été tués par des tirs de roquettes depuis le début du conflit.

Les frappes on eu lieu pendant une "trêve humanitaire" de quatre heures décrétée par l'armée israélienne qui avait toutefois prévenu que la trêve ne s'appliquerait pas aux zones où ses soldats "sont engagés dans des opérations".

Selon des chiffres publiés mardi par le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), les trois-quarts des morts palestiniens sont des civils, dont quelque 250 enfants. Selon la même source, près de 240.000 Palestiniens ont été déplacés à l'intérieur de l'enclave palestinienne par les violences et plus de 200.000 se sont réfugiés dans 85 abris gérés par l'agence de l'ONU, les autres se trouvant chez de la famille ou des amis.

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