Comment le rédacteur en chef du magazine The Atlantic a-t-il pu être ajouté par erreur dans un groupe de discussion sur la messagerie Signal avec de hauts responsables de l'administration de Donald Trump ? La question est au cœur de la controverse qui secoue la nouvelle équipe formée par le président des États-Unis ces dernières semaines.
Alors qu'un inspecteur indépendant du ministère de la Défense doit débuter une enquête sur l'utilisation par son chef Peter Hegseth de la messagerie, les conclusions d'une première investigation interne menée par la Maison Blanche ont apporté un nouvel éclairage sur la bourde qui a notamment conduit à révéler les plans de frappe de l'armée américaine sur les Houtis au Yémen.
D'après le Guardian, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, a inclus le rédacteur en chef de The Atlantic, Jeffrey Goldberg, après avoir enregistré son numéro de téléphone par erreur plusieurs mois auparavant sous le contact d'une autre personne. Sur la base des témoignages de trois personnes informées de l'affaire, le quotidien britannique explique que le journaliste avait envoyé un mail à l'équipe de campagne de Trump en octobre dernier à propos d'un article critiquant le candidat pour son attitude envers des militaires blessés.
L'équipe de campagne avait alors fait appel au conseiller du milliardaire, Mike Waltz, pour préparer sa réponse. Le mail du journaliste a été transmis au porte-parole de Donald Trump de l'époque, Brian Hughes, qui a ensuite copié et collé son contenu dans un message envoyé à Mike Waltz pour l'informer des événements, texte qui comprenait le bloc de signature et le numéro de téléphone de Jeffrey Goldberg. Par la suite, l'iPhone de Mike Waltz aurait proposé une mise à jour de contact qui l'a conduit à enregistrer le numéro du journaliste sous le nom du porte-parole de Donald Trump, Brian Hughes, désormais porte-parole du Conseil de sécurité nationale. Avant d'ajouter Jeffrey Goldberg à sa place dans la fameuse conversation Signal.
La Maison Blanche met précisément en cause la fonctionnalité "Mise à jour de suggestion de contact" de l'iPhone. Dans certaines situations, le système d'exploitation du téléphone peut être amené à proposer à son propriétaire d'actualiser les coordonnées d'un contact lorsqu'il détecte de nouvelles coordonnées susceptibles de lui être associées. C'est par exemple le cas lorsqu'un contact écrit et signe un message à partir d'un numéro non enregistré par le destinataire, par exemple. Dans le cas de Mike Waltz, l'iPhone aurait associé par erreur le numéro figurant dans le bloc de signature du journaliste de The Atlantic qui a été copié dans un message texte. Apple n'a pas encore réagi à ces accusations.
L'affaire, qui a secoué l'administration Trump la semaine dernière, avait été révélée dans le magazine The Atlantic par le journaliste Jeffrey Goldberg, intégré par erreur à un groupe de discussions sur l'application chiffrée Signal, où les plus hauts responsables de l'administration évoquaient des frappes à venir contre les rebelles houthis du Yémen.
L'enquête du ministère de la Défense doit désormais évaluer "à quel point le ministre de la Défense et d'autres responsables du ministère ont respecté les politiques et les procédures concernant l'utilisation d'applications commerciales de messagerie à des fins officielles". Elle doit aussi faire la lumière sur "le respect des exigences en matière de classification et de conservation des documents". L'enquête fait suite à une demande des deux principaux membres de la commission des Forces armées du Sénat, l'un républicain et l'autre de l'opposition démocrate.
The Atlantic avait notamment reproduit des captures d'écran de messages du ministre de la Défense avec les horaires précis des frappes prévues contre les Houthis et les armements employés, le tout envoyé deux heures avant que celles-ci n'aient eu lieu. Malgré la polémique, le président Donald Trump a défendu son équipe de sécurité, son gouvernement s'en prenant directement au journaliste de The Atlantic. Pete "Hegseth fait un super boulot, il n'a rien à voir avec ça", avait-il affirmé. Donald Trump a même dénoncé une "chasse aux sorcières" face aux démocrates qui réclament la démission de Pete Hegseth, estimant que la vie de soldats américains aurait pu être mise en danger.
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