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Frantz Fanon : qui était cette figure de l'anticolonialisme ayant lutté pour l'indépendance de l'Algérie ?

En salles le 2 avril, "Fanon", le nouveau film du réalisateur Jean-Claude Barny, revient sur l'histoire du psychiatre martiniquais Frantz Fanon. Un homme à la vie marquée par la lutte anticolonialiste et en faveur de l'indépendance de l'Algérie, jusqu'à sa mort subite à l'âge de 36 ans.

Frantz Fanon, représentant du FLN (Front de Libération Nationale) lors de la Conférence "All-African People's" de Léopoldville (RD Congo), en 1960.
Crédit : UPI / AFP
Mathieu Isidore & AFP
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Il aurait fêté ses 100 ans en 2025. Frantz Fanon, figure majeure de l'anticolonialisme "peut remettre un peu de justesse dans le monde", estime Jean-Claude Barny, le réalisateur du film Fanon, à l'AFP. Sorti en salles le 2 avril, le biopic sur le militant martiniquais dresse un portrait de l'auteur de "Peau noire, masques blancs" lors de son séjour en Algérie sous la colonisation française, de 1953 à 1956.

Une période marquante pour le psychiatre et essayiste qui y cultive sa réflexion sur le colonialisme et la nécessité de s'en affranchir. "Le défi technique, c'était de faire apparaître à l'écran la psyché de Fanon. C'est pour ça qu'on a opté pour une voix off et des flashbacks dans lesquels il écrit Les Damnés de la terre", son dernier essai, paru en 1961, l'année de sa mort, a expliqué le réalisateur lors du festival du film de Marrakech en décembre.

Quel est l'histoire de cet homme qui a consacré à sa vie la lutte anticolonialiste et décédé subitement à l'âge de 36 ans ?

Une vie de lutte

Né en 1925 à Fort-de-France (Martinique), Fanon est le cinquième d'une famille de huit enfants. Il étudie au lycée Victor-Schœlcher de Fort-de-France, où enseigne, à l'époque, un certain Aimé Césaire. Après un engagement dans les forces de la France libre dans son combat contre le nazisme à l'âge de 18 ans, en 1943, Fanon décide de rejoindre l'Algérie, le pays où il va rencontrer son destin.

Dans son premier ouvrage Peau noire, masques blancs (1952), il y raconte notamment le racisme dont il est victime dans la société française. Il note également ses observations sur l'Algérie d'avant-guerre. C'est d'ailleurs à l'hôpital psychiatrique de Blida, au sud-ouest d'Alger, qu'il est affecté, un an plus tard, en tant que médecin-chef. 


Il découvre les conditions d'internement pitoyables de patients algériens et se bat pour imposer une approche thérapeutique humaine. Le médecin rejoint les résistants du Front de libération nationale (FLN), en lutte pour l'indépendance, qu'il aide et soigne clandestinement dans sa clinique. Le désormais trentenaire est finalement expulsé en 1957 et s'installe en Tunisie, trois ans après le début de la guerre d'Algérie.

Une mort prématurée

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Un moment fort dans la vie de celui qui, de 1957 à 1961, va poursuivre son activisme pour l'indépendance de l'Algérie et écrit également deux autres ouvrages : L'An V de la révolution algérienne (1959) et Les Damnés de la Terre (1961). Un des points de son credo : l'omniprésence de l'État français sur l'économie des ex-colonies du continent africain.

Plusieurs années de combat menées jusqu'au 6 décembre 1961. Atteint d'une leucémie, Frantz Fanon décède à Bethesda, près de Washington (États-Unis). L'homme de 36 ans s'éteint sous le nom d'Ibrahim Omar Fanon, quelques mois seulement avant l'indépendance proclamée de l'Algérie, en juillet 1962. Sa dépouille, transférée en 1965, est aujourd'hui inhumée en terre algérienne, au sein de sa patrie de cœur.

Pour son troisième long-métrage, Jean-Claude Barny, réalisateur de Neg marron (2005) et Le gang des Antillais (2016), a consacré des années à confectionner le film. Un travail de longue haleine, pour chercher le bon casting et parvenir à s'approprier la pensée de Fanon qui l'accompagne depuis l'adolescence.

"Je ne voulais pas faire un film trop bavard, mais plutôt donner à voir des images, des choses poignantes aux spectateurs et créer le sentiment qu'ils participent à l'aventure de Fanon de l'intérieur", précise le réalisateur de 59 ans.

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