Donald Trump
et le vice-Premier ministre chinois Liu He ont signé mercredi 15 janvier un
accord commercial préliminaire en vue d'amorcer une trêve dans la guerre
commerciale qui sévit entre les deux pays. Mais tant que la deuxième phase de
l'accord ne sera pas signée, le président des États-Unis refuse de supprimer
les droits de douane punitifs mis en place au printemps 2018 à cause des
pratiques commerciales chinoises jugées "déloyales".
Si certains
ont émis des réserves sur les effets de cet accord commercial, notamment à
cause de ces tarifs douaniers qui frappent plus de 370 milliards de dollars de
produits chinois, Donald Trump a lui fait preuve de beaucoup d'enthousiasme. Il
a parlé d'une "étape historique" et d'un "accord juste et réciproque".
Le président
chinois Xi Jinping, qui ne s'est pas déplacé et a envoyé son vice-Premier
ministre, a lui évoqué dans une lettre adressée à Trump un accord bon
"pour le monde entier".
Si les deux
présidents semblent donc optimistes, la Fédération nationale des détaillants
(NRF) et le principal syndicat agricole américain, l'American Farm Bureau
Federation, se sont montrés plus mesurés, insistant sur "le travail
restant à faire". Pour l'heure, le traité profitera essentiellement aux agriculteurs et industriels, victimes collatérales du conflit.
L'administration
Trump a beau assurer que c'est la Chine qui paie le plus cher actuellement dans
cette guerre commerciale, une grande majorité d'économistes soulignent que ce
sont les importateurs américains et peut-être bientôt les consommateurs qui
font les frais des surtaxes.
Le
gouvernement espère que cet accord dopera la croissance des États-Unis en 2020
d'un demi-point de pourcentage.
Donald Trump
a par ailleurs annoncé qu'il se rendrait bientôt à Pékin alors que les
négociations pour une deuxième phase de l'accord doivent commencer
"immédiatement" pour aborder des sujets plus sensibles tels que la
cybersécurité.