En Direct
2 min de lecture
Photo d'illustration d'une femme en train d'envoyer un SMS à Singapour le 21 juin 2012.
Crédit : ROSLAN RAHMAN / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Ses appels et SMS avaient poussé son petit ami à se suicider. Une jeune femme de 20 ans a été condamnée jeudi 3 août à quinze mois de prison ferme dans le Massachusetts, au nord-est des États-Unis.
Les faits remontent au 12 juillet 2014. Un jeune homme de 18 ans avait été retrouvé mort dans sa camionnette. Il s'était suicidé au monoxyde de carbone. L'enquête avait finalement révélé que c'est Michelle Carter, sa petite amie qui l'avait encouragé à commettre ce drame.
Durant plusieurs semaines, cette dernière lui avait envoyé des dizaines de textos pour le convaincre d'en finir, mettant régulièrement en doute sa détermination à passer à l'acte. Celle qui était alors âgée de 18 ans avait martelé au jeune homme que ses parents ne seraient pas affectés par sa disparition. Le jour des faits, la jeune femme avait ordonné, par téléphone, à son petit ami garé sur le parking d'un supermarché, de passer à l'acte à l'aide d'une pompe pour remplir son véhicule de monoxyde de carbone. Tandis que la communication se poursuit, elle l'a alors entendu tousser puis se sentir mal. Sans pour appeler à l'aide. Cette conversation enregistrée a servi de preuve lors du procès de la jeune femme.
Jugée au tribunal de Taunton dans le Massachusetts, Michelle Carter a finalement été condamnée à deux ans et demi de prison, dont 15 mois ferme. Elle effectuera les 15 mois restants de sa peine sous le régime de la liberté conditionnelle. Elle a décidé de faire appel et a obtenu du magistrat que l'exécution de la peine soit suspendue jusqu'à l'issue du procès en appel. Pour l'heure, Michelle Carter reste donc libre. Le verdict de culpabilité a surpris notamment parce que l'État du Massachusetts n'a pas, contrairement à d'autres Etats américains, de loi pénalisant l'encouragement au suicide.
Pour certains experts juridiques, l'issue du procès pourrait faire jurisprudence. "Il est possible que cette affaire incite d'autres procureurs à poursuivre pour homicide involontaire un médecin, par exemple, qui aurait conseillé un patient en phase terminale, mais ce serait une application dangereuse car cela reviendrait à ignorer ce qu'a dit le tribunal du Massachusetts", a prévenu David Rossman, professeur à l'école de droit de la Boston University.
À l'inverse, un représentant de l'association de défense des droits de l'homme a dénoncé une décision qui "menace la liberté d'expression aux États-Unis".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte