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États-Unis : un policier reconnu coupable du meurtre d'un homme noir désarmé
Lors d'une interpellation en 2017, un officier de police avait tiré plusieurs balles sur une voiture où se trouvaient 5 jeunes. L'un d'entre d'eux, âgé de 15 ans, avait perdu la vie.
Un verdict rare. Un ancien policier blanc a été reconnu coupable mardi 28 août d'avoir tué un jeune noir désarmé par un tribunal du Texas. Une décision symbolique alors que plusieurs affaires de bavures policières ont secoué récemment les États-Unis.
Lors d'une interpellation près de Dallas en 2017, Roy Oliver avait tiré plusieurs balles sur une voiture où se trouvaient cinq jeunes. L'une d'elles avait atteint à la tête l'un des passagers, Jordan Edwards, âgé de 15 ans. Le policier, qui a depuis été limogé selon les médias, avait été appelé avec un collègue après un signalement de mineurs buvant de l'alcool lors d'une fête.
À leur arrivée sur les lieux, les agents avaient entendu des coups de feu. Au même moment, Jordan Edwards et les autres jeunes montaient dans une voiture pour quitter la fête après avoir aussi entendu ces coups de feu, selon la presse locale. Le policier avait alors tiré sur la voiture, touchant Jordan Edwards à la tête.
De nombreuses bavures policières
La police du comté de Dallas avait d'abord affirmé que l'agent avait tiré pour se protéger de la voiture, qui faisait marche arrière et s'approchait dangereusement. Mais les images de sa caméra-piéton avaient révélé que le véhicule s'éloignait lorsque le policier avait fait feu.
L'enquête avait montré que Roy Oliver "avait l'intention d'infliger de graves blessures corporelles et de commettre un acte mettant de toute évidence en danger la vie d'autrui et qui a provoqué la mort".
Le jury a délibéré pendant deux jours avant de décider de la culpabilité de l'accusé. Ce genre de verdict est rare aux États-Unis, alors que plusieurs villes américaines se sont embrasées ces dernières années après des bavures policières dont les Noirs étaient les victimes.
Pour la plupart, les auteurs des coups de feu ont fait l'objet de sanctions disciplinaires mais ont été acquittés lors de leur procès.
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