Les frappes de drones menées par les Etats-Unis à l'étranger ont créé un "dangereux précédent" qui risque d'être imité par d'autres pays et d'engendrer des conflits, selon d'anciens hauts responsables américains qui expriment leurs inquiétudes dans un rapport publié ce jeudi 26 juin.
Ces appareils sans pilote sont utiles et "là pour rester", déclarent les auteurs du rapport du Stimson Center, un cercle de réflexion de Washington. Mais le président américain Barack Obama doit supprimer le secret qui entoure ces frappes et durcir les règles de recours à ces frappes et de vérification de leur utilité, ajoutent-ils.
Le recours accru à des drones armés risque de (nous) conduire vers une pente glissante aboutissant à des guerres continuelles ou plus importantes.
Les auteurs d'un rapport américain
"Le recours accru à des drones armés risque de (nous) conduire vers une pente glissante aboutissant à des guerres continuelles ou plus importantes", insistent les auteurs, parmi lesquels se trouve l'ancien général John Abizaid, ex-patron des forces américaines au Moyen-Orient.
Les frappes de drones hors des champs de bataille traditionnels "risquent d'être imitées par d'autres pays" et d'alimenter l'instabilité dans de nombreuses régions, craignent les auteurs du rapport, qui y voient un "dangereux précédent", notamment parce que certains de ces pays --non nommés-- "ne seront vraisemblablement pas aussi scrupuleux" que les Etats-Unis dans les procédures régulant ces frappes.
Aux yeux du monde, Washington s'est arrogé le droit de tuer toute personne soupçonnée d'appartenir à Al-Qaïda ou ses affidés "dans n'importe quel pays, à n'importe quel moment, sur la base de critères et de preuves secrets", jugent-ils. Ce caractère secret empêche le Congrès d'effectuer sa mission de contrôle et risque de menacer les principes à la base du droit international.
En mai, le président américain avait promis de lever une partie du voile sur les frappes de drones, plaidant que toute opération ne devrait pas "créer davantage d'ennemis que nous n'en éliminons du champ de bataille". Mais si le nombre de frappes au Yémen et au Pakistan s'est réduit depuis 2010, le secret les entourant n'a jusque-là quasiment pas changé, engendrant des critiques contre Barack Obama, accusé de ne pas tenir parole.
Le rapport du Stimson Center appelle l'administration Obama à adopter une position plus transparente en reconnaissant les frappes après qu'elles ont été menées. A ce stade, les responsables américaines avouent tout juste du bout des lèvres l'existence de telles frappes et ne révèlent pas qui est la cible ni si des civils ont été victimes de l'attaque.
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