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États-Unis : le droit à l'avortement pourrait fortement être remis en cause

Anthony Kennedy, l'un des neuf juges de la Cour suprême des États-Unis, a annoncé son départ à la retraite, ouvrant la possibilité pour le président Trump d'ancrer dans le conservatisme cette institution clé. L'IVG est fragilisée.

Des opposants à l'avortement devant la Cour suprême des États-Unis, le 25 juin 2018 (image d'illustration)
Crédit : AFP / ZACH GIBSON
États-Unis : le droit à l'avortement pourrait fortement être remis en cause
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Philippe Corbé & Loïc Farge
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La Cour suprême est une institution extrêmement puissante aux États-Unis. Neuf juges, nommés à vie, dont les décisions s'imposent à tous, y compris au président, au Congrès et aux États. Le juge démissionnaire s'appelle Anthony Kennedy. Il avait été nommé par Reagan, il siégeait depuis plus de trente ans. À 81 ans, il souhaite se reposer.

Mais ce n'était pas seulement un juge parmi les neuf. C'était le juge qui faisait souvent la bascule. Car la Cour est divisée : cinq conservateurs (de droite) et quatre libéraux (de gauche). Kennedy était sur le papier un conservateur. Mais sur un certain nombre de décisions clés, sur des questions de société, il votait avec les libéraux, et faisait basculer la majorité.

Par exemple, c'est lui, sur les questions de droits des homosexuels, qui a changé totalement la législation aux Éats-Unis. C'est son vote, il y a trois ans, qui a accordé le droit des tous les homosexuels à se marier.

Le droit à l'avortement n'a jamais été voté par le Congrès. Il n’y a pas l'équivalent de la loi Veil, ici. Il a été accordé après une décision de la Cour suprême, en 1973. Depuis, la plupart des Républicains rêvent de le remettre en cause. De nombreux États conservateurs, comme le Texas, essayent de compliquer les conditions d'accès à l'avortement. Mais ils n'ont jamais pu l'interdire, faute de majorité à la Cour suprême, car le juge Kennedy l'a toujours refusé.

"L'âge d'or du conservatisme"

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Aujourd'hui, Donald Trump a les mains libres. Il va pouvoir nommer un juge anti-avortement, comme il l'a promis. Si ce juge est confirmé par le Sénat, où les Républicains ont la majorité, d'un siège, cela veut dire qu'il y aura une majorité de juges contre l'IVG à la Cour suprême, et qu'un certain nombre d'États conservateurs (peut-être une vingtaine) saisiront la Cour et obtiendront probablement l'interdiction de l'avortement chez eux.

C'est donc une décision essentielle pour Donald Trump, sans doute la plus importante depuis son arrivée à la Maison Blanche, depuis la nomination d'un premier juge à la Cour suprême, quelques jours après son investiture (déjà un juge anti-avortement).

Le juge qu’il va choisir sera probablement jeune. Il va pouvoir siéger 30 ou 40 ans. Et ses décisions auront un effet pour plus longtemps encore. C'est "l'âge d'or du conservatisme", se félicite Fox News. "Un séisme", selon le New York Times. "On est foutus", titre en "une' le Daily News.

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