De nouvelles révélations embarrassantes pour Facebook. Elles portent sur le rôle joué par le réseau social dans l'élection de Donald Trump. Il ne s'agit pas cette fois des fake news répandues sur Facebook par des officines russes. Même l'administration Trump vient de prendre des sanctions contre ces individus et ces groupes.
Ce dont je vais vous parler, ce n'est pas une histoire d’espionnage à la John Le Carré. C'est plutôt un thriller à la John Grisham. Les dirigeants de la campagne Trump reconnaissent volontiers que c'est grâce à une ciblage publicitaire habile sur Facebook qu'ils ont pu contourner les médias traditionnels qui étaient largement contre Trump.
Mais on a découvert ce week-end que cette opération était beaucoup plus vaste qu'on ne le pensait, grâce à des révélations du New York Times et du journal britannique The Observer. Ils révèlent le rôle crucial qu'a joué une entreprise de traitement de données, Cambridge Analytica, financée par un milliardaire américain ultra-conservateur. Elle a été dirigée par Steve Bannon, qui a ensuite été directeur de campagne de Trump.
Cela se passe en 2014, donc bien avant qu'on ne sache que Trump allait être candidat. L'entreprise a récupéré des données transmises par un homme qui avait créé une application sur Facebook, qui proposait de payer les utilisateurs pour remplir un test de personnalité. Quelque 270.000 personnes l'ont téléchargé.
Au passage, le créateur de l'application a pu récupérer leurs données personnelles, leur âge, les articles qu'ils lisent, ce qu'ils "likent" (ce qu'ils aiment), où ils habitent. Bref, de quoi dresser un profil assez précis.
Mais - et c'est là que ça devient impressionnant - il a récupéré en même temps les données de tous les amis Facebook des 270.000 personnes. En tout donc les informations personnelles de 50 millions d'utilisateurs de Facebook. Sans leur consentement. Mais sans pirater le système de protection du réseau social.
En soit, ce n'est pas interdit par Facebook. En revanche ce qui l'est, c'est de transmettre cette masse gigantesque d'information à un tiers. En l'occurrence Cambridge Analytica qui plus tard, a proposé à la campagne Trump d'exploiter cette base de données gigantesque.
Car il leur semblait que Trump était le candidat le plus a même de pousser leurs idées ultra-conservatrices. Facebook, embarrassé, annonce avoir "suspendu les protagonistes", notamment Cambridge Analytica.
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