États-Unis : Barack Obama exhorte l'Europe à rester "forte et unie"

Barack Obama effectue son dernier voyage sur le Vieux continent en tant que président des États-Unis. Alors que l'élection récente de Donald Trump suscite les craintes de la communauté internationale, le démocrate a appelé mardi 15 novembre l'Europe a resté "forte et unie". Depuis Athènes, il a toutefois mis en garde contre "la montée d'une sorte de nationalisme sommaire, d'identité ethnique ou de tribalisme construit autour de la notion de 'nous' et 'eux'", évoquant tant l'élection du magnat de l'immobilier que le Brexit et la place occupée en France par le Front national.

Le 44e président des États-Unis a salué l'exemple donné par la Grèce, "berceau de la démocratie", dans sa gestion de la crise des réfugiés. Le pays a en effet accueilli un million de personnes, notamment des Syriens et des Irakiens, ont foulé son sol depuis 2015 et plus de 60.000 s'y trouvent encore. Ce n'est donc pas par hasard que le président américain a choisi la Grèce pour figurer parmi les deux pays européens de sa tournée d'adieux, avec l'Allemagne, où il rencontrera vendredi des dirigeants européens de premier plan comme Angela Merkel, François Hollande, Theresa May ou Matteo Renzi.

Une visite gâchée par des manifestations

Barack Obama n'imaginait sans doute pas un tel contexte pour cette tournée d'adieux à l'Europe, après huit années passées à la Maison-Blanche. Mais l'élection de Donald Trump occupe tous les esprits, et avec elle de nombreuses interrogations sur la direction que le futur président entend donner à l'Amérique sur nombre de grands dossiers internationaux. Au cours d'une conférence de presse lundi à Washington, l'actuel président s'était voulu rassurant, soulignant combien démanteler ou détricoter les traités n'était pas affaire aisée. Mardi, il a rappelé que Donald Trump lui avait affirmé, pendant leur premier entretien en tête-à-tête, qu'il soutenait par exemple une Otan forte. 

La visite en Grèce de l'Américain a également été gâchée par un cortège de 2.500 manifestants, parmi lesquels 400 semblant appartenir à la mouvance anarchiste, qui tentaient d'approcher du centre-ville, où dînait Barack Obama en compagnie du président Prokópis Pavlópoulos le Premier ministre Aléxis Tsípras. Mercredi, il visitera l'Acropole avant un discours sur les défis de la mondialisation. La tournée du président américain s'achèvera en fin de semaine au Pérou où il participera au Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à l'occasion duquel il compte notamment s'entretenir avec le président chinois Xi Jinping.

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