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États-Unis : 18 ans de prison pour avoir envoyé des lettres empoisonnées à Barack Obama
Une actrice américaine a été condamnée à 18 ans de prison pour avoir envoyé des lettres à la Ricine à Barack Obama.
Des enquêteurs en tenue de protection à West Trenton, aux États-Unis, le 25 octobre 2001.
Crédit : TOM MIHALEK / AFP
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Barack Obama, mais aussi le maire de New York et un militant du contrôle des armes à feu font partie des victimes de Shannon Guess Richardson. Cette actrice de 35 ans a été condamnée à 18 ans de prison mercredi 17 juillet au Texas. Elle est accusée de leur avoir envoyé des lettres empoisonnées à la ricine.
Arrêtée il y a un an, avait plaidé coupable en décembre pour détention de ce poison "pour l'utiliser comme une arme". La jeune femme a été condamnée à 216 mois de prison et plus de 367.000 dollars d'amende, selon un document judiciaire.
Elle avait été inculpée six mois plus tôt pour l'envoi de trois courriers contenant de la ricine et des menaces au président des Etats-Unis, au maire de New York Michael Bloomberg et à l'ancien président des maires contre les armes illégales Mark Glaze.
Un poison mortel contre lequel il n'existe pas d'antidote
"La peine prononcée aujourd'hui met un terme juste et approprié à ce qui est une des affaires les plus inhabituelles, et même bizarres", a estimé le procureur fédéral John Bales, dans un communiqué, en se félicitant de "l'excellent travail" des enquêteurs.
Shannon Guess Richardson avait effectué plusieurs achats en ligne en avril et mai 2013 de produits destinés à fabriquer de la ricine, une substance mortelle en cas d'ingestion, d'inhalation ou d'injection, et contre laquelle il n'existe pas d'antidote.
Le droit de porter des armes est mon droit constitutionnel, donné par Dieu, et j'exercerai ce droit jusqu'à ma mort. Ce qui se trouve dans la lettre n'est rien par rapport à ce que j'ai prévu pour vous
Shannon Guess Richardson
Elle avait introduit de la ricine dans des lettres de menaces adressées à Barack Obama, au maire de New York et au militant Mark Glaze, et les a envoyées depuis un bureau de poste de New Boston, au Texas, le 20 mai. Le 30 mai, elle s'était rendue dans un commissariat de police à Shreveport, en Louisiane, où elle a raconté que son mari était responsable de l'envoi de ces lettres à la ricine.
"Le droit de porter des armes est mon droit constitutionnel, donné par Dieu, et j'exercerai ce droit jusqu'à ma mort. Ce qui se trouve dans la lettre n'est rien par rapport à ce que j'ai prévu pour vous", avait notamment écrit l'actrice à Michael Bloomberg, en menaçant de tuer d'une balle dans la tête quiconque se présenterait chez elle.
Michael Bloomberg a largement pris position dans le débat explosif sur la réglementation des armes à feu aux Etats-Unis, annonçant notamment le lancement d'une campagne publicitaire de 12 millions de dollars à l'échelle nationale pour contrer l'influence de la NRA, le puissant lobby des armes aux Etats-Unis.
