La police égyptienne est de plus en plus la cible d'attaques. Ce vendredi 7 février, six policiers ont été blessés par deux petits engins explosifs, dans le centre du Caire.
Au moins six policiers ont été blessés, a précisé le ministère de la Santé. "Il y a eu une première explosion, puissante, à 9h45 (8h45 en France) suivie d'une autre, plus faible deux minutes plus tard", avait témoigné pour l'AFP un habitant du centre de la capitale. La double attaque a eu lieu sur un pont du quartier de Guizeh, dans le centre de la capitale. La police a bouclé le secteur, où une fourgonnette a été endommagée dans l'attaque.
Selon la télévision d’État, l'attaque visait un barrage routier installé pour faire face à un rassemblement des pro-Morsi appelés à manifester plus tard ce vendredi. La télévision a diffusé des images en direct de véhicules de police et d'ambulances sur les lieux des explosions.
Depuis que l'armée a destitué et arrêté le président
islamiste élu Mohamed Morsi le 3 juillet et réprime dans le sang les
manifestations de ses partisans, de plus en plus d'attentats sont perpétrés, revendiqués par des
groupes jihadistes. La plupart de ces attaques visent
la police, que les groupes jihadistes accusent, aux côtés des soldats,
de tuer et d'emprisonner massivement des manifestants pro-Morsi.
Le 24 janvier, quatre attentats, dont un à la voiture piégée, avaient visé la police au Caire, tuant six policiers à la veille des célébrations du troisième anniversaire de la révolte de 2011 qui chassa du pouvoir Hosni Moubarak. Quatre jours plus tard, un général de la police, conseiller du ministre de l'Intérieur, Mohamed Saïd, était abattu devant son domicile au Caire. Ces attaques avaient été revendiquées par un groupe jihadiste s'inspirant d'Al-Qaïda, Ansar Beït al-Maqdess, qui avait également menacé de s'attaquer au maréchal Abdel Fattah al-Sissi, chef de l'armée et homme fort du pays. Si les attaques les plus sanglantes contre les forces de l'ordre ont été revendiquées par Ansar Beït al-Maqdess, le gouvernement intérimaire installé par le maréchal Sissi accuse systématiquement les Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi et qui ont été décrétés "organisation terroriste".
Selon Amnesty International, quelque 1.400 personnes ont été tuées dans des manifestations, des islamistes pour l'immense majorité. Et les leaders des Frères musulmans sont derrière les barreaux.
L'armée égyptienne a affirmé jeudi qu'un journal koweïtien avait "mal interprété" des propos du maréchal Sissi sur son intention de se présenter à la présidentielle prévue dans les trois mois, assurant qu'il réserverait l'annonce de sa candidature au "peuple égyptien". Il y a dix jours, l'état-major lui a donné mandat pour postuler à la magistrature suprême mais il reste au maréchal à prendre sa retraite de militaire et démissionner de son poste de vice-Premier ministre et ministre de la Défense pour pouvoir officiellement faire acte de candidature.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte