"L'Union européenne est très dure, des négociateurs très très durs. Vous savez quand vous pensez à l'Union européenne, vous la pensez très amicale. Eh bien, elle nous arnaque. C'est tellement triste à voir, c'est tellement pathétique. Ils nous taxent à 39%. Nous allons leur facturer 20%. Donc, nous leur facturons seulement la moitié", a déclaré le président Donald Trump qui assomme le monde de ces droits de douanes.
Mais les chiffres assénés par le président américain, personne ne les comprend. Y compris le cabinet de Laurent Saint-Martin, ministre du Commerce extérieur. Personne ne sait vraiment d'où viennent ces 39%. C'est un truc d'agent immobilier : si on met un montant très élevé et puis ensuite on vous dit on vous casse 50% ce qui nous amène à 20%.
En réalité, quand on regarde de près ces 39%, on imagine qu'il intègre la TVA là-dedans, le coût des normes environnementales, sociales, techniques, mais ce n'est même pas sûr. La méthode de calcul n'a pas été donnée par la Maison-Blanche et quelque part ça n'a aucune importance parce que de toute façon, Donald Trump fait ce qu'il veut en termes de mesures de droits de douane. Il y a quelques jours, il évoquait la possibilité de taxer à 200% les vins spiritueux et il a le droit de le faire.
Donald Trump transforme l'Amérique en camp retranché. Les droits de douane, c'est une arme pour faire de la diplomatie. Alors, c'est vrai que cette nuit, ce sera sans doute une image qui restera. Ces chiffres-là tombent les uns derrière les autres. Et regardez bien, les plus fortes taxes, elles sont dans les pays émergents dont les États-Unis sont très dépendants.
Vous avez la Chine, plus 34%. Vous avez le Cambodge, plus 49%, notamment pour le textile. Taïwan, plus 32%, là c'est plutôt les semi-conducteurs. Ça aboutit à des aberrations parce que des départements outre-mer français sont considérés comme des pays à part entière. La Réunion est à 37% de droits de douane. Saint-Pierre-et-Miquelon 50%, mais Polynésie française 10% seulement.
C'est déstabilisant. C'est tout l'objet du bras de fer qui va s'enclencher maintenant sur les biens manufacturés. Les objets qu'on produit et qu'on vend beaucoup plus aux États-Unis. Ils nous achètent plus de produits que nous on leur en achète. L'excédent commercial est de 150 milliards.
On n'a donc pas trop intérêt à entrer dans le bras de fer, parce qu'on risque d'être perdant, puisqu'on risque d'avoir un impact sur nos propres produits. Il va y avoir des mesures de rétorsion, on l'a vu il y a quelques jours avec le vin. Mais la France est déficitaire sur les services, donc on peut taxer les GAFA, le streaming, et aussi symboliquement taxer les Harley Davidson ou le jus d'orange de Floride, qui représente moins de 10% du marché en France. La France va jouer sur le symbole et sur ce qui aura réellement un impact à notre avantage.
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