Un drame sans doute dû à une fuite de gaz. Au moins 22 personnes ont été tuées et plus de 50 blessées vendredi 6 mai après une forte explosion qui a partiellement détruit l'hôtel Saratoga, dans le centre de La Havane à Cuba. "Jusqu'à présent, il y a 74 blessés, dont malheureusement 18 sont décédés", dont un enfant, a déclaré lors d'une conférence de presse Julio Guerra, chef des services hospitaliers du ministère de la Santé.
Un peu plus tôt, Miguel Garcia, le directeur de l'hôpital Calixto Garcia où une partie des blessés sont soignés, avait signalé que onze d'entre eux se trouvaient "dans un état extrêmement grave". "Un enfant de deux ans est en train d'être opéré d'une fracture du crâne", avait quant à lui indiqué Miguel Hernan Estévez, directeur de l'hôpital Hermanos Almejeiras.
De son côté, le premier secrétaire du Parti communiste à La Havane, Luis Antonio Torres Iribar, avait précisé à la mi-journée que "13 personnes (étaient) portées disparues" et estimé "possible que d'autres personnes soient coincées" sous les décombres. Aucun étranger ne figure apparemment parmi les victimes, selon les autorités.
Emblématique établissement de la vieille Havane avec sa façade verte, l'hôtel, en travaux, était fermé depuis deux ans aux touristes. Seuls se trouvaient à l'intérieur des employés en train de préparer sa réouverture, prévue à partir du 10 mai. "D'après les premières constatations, l'explosion a été provoquée par une fuite de gaz", est-il précisé sur le compte Twitter de la présidence cubaine.
"Ce n'était ni une bombe, ni un attentat, c'est un regrettable accident", a déclaré le président Miguel Diaz-Canel, arrivé sur place peu après, voulant ainsi mettre fin aux rumeurs sur les réseaux sociaux qui évoquaient les attentats à la bombe survenus dans plusieurs hôtels dans les années 1990, commandités par des exilés cubains.
Les quatre premiers étages de l'hôtel Saratoga, classé 5 étoiles avec ses 96 chambres, ses deux restaurants et sa piscine sur le toit, ont été soufflés dans l'explosion, survenue vers 11 heures (17 heures, heure française) et le sol était jonché de débris et de morceaux de verre, ont constaté des journalistes de l'AFP. Quelques minutes après la déflagration, un épais nuage de fumée et de poussière s'étendait sur l'avenue du Prado, où se trouve cet établissement, à deux pas du célèbre Capitole.
Plusieurs véhicules ont été détruits à proximité de cet hôtel connu pour avoir hébergé ces dernières années plusieurs célébrités dont Mick Jagger, Beyoncé et Madonna. Construit en 1880 pour y abriter des magasins, l'immeuble avait été transformé en hôtel en 1933 et rénové afin d'en faire établissement de luxe en 2005.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.