Crash Air Algérie : "C'est du jamais vu", dit un ancien commandant de bord

Le Bureau enquête et analyse (BEA) va présenter ses premiers éléments après plusieurs jours passés sur le site du crash du vol AH5017. L'avion affrété par la compagnie Air Algérie s'est écrasé le 24 juillet dernier au Mali. Pour Jean Serrat, ancien commandant de bord, les premiers éléments montrent un choc d'une violence inouïe.

Les deux boîtes noires ont été récupérées, mais l'une d'elle est endommagée. Il s'agit de celle qui "enregistre toutes les conversations et les sons qui sont à l'intérieur du poste de pilotage, explique Jean Serrat. L'autre enregistre 200 à 300 paramètres techniques, comme la pression dans l'appareil. Si on trouve une dépressurisation brutale de l'appareil on saura que l'avion a explosé en vol. Si on avait eu l'autre on aurait pu entendre les pilotes paniquer, par exemple", poursuit-il.

Incompréhension devant la violence de l'accident

Les circonstances de l'accident sont encore obscures. "J'ai du mal à croire qu'un orage puisse faire tomber un avion comme ça", doute Jean Serrat. "Depuis le début, je dis orage oui, c'est possible, mais ajouté à quelque chose d'autres. Est-ce qu'ils ont perdu un bout d'aile ? l'empennage qui stabilise l'avion ? La vitesse qu'on nous annonce est vertigineuse", explique-t-il.

"C'est du jamais vu", dit l'ancien commandant de bord. Les enquêteurs ont retrouvé "plus de 1.200 morceaux de corps qui font un, deux ou trois centimètres. C'est vertigineux ce qui s'est passé, je n'ai jamais vu un choc de cette importance, où l'on ne retrouve rien. J'ai du mal à comprendre", conclut-il.

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