Chine : inculpée pour avoir vendu son bébé 6.000 euros

Une Chinoise soupçonnée d'avoir vendu son bébé pour 6.000 euros avec la complicité d'un médecin a été inculpée de trafic d'être humains, a rapporté la presse chinoise ce dimanche 25 janvier.

C'est la belle-mère de la suspecte qui a donné l'alerte en expliquant à la police de la province du Henan qu'elle craignait que le bébé de sexe masculin n'ait été vendu. La suspecte avait expliqué à son entourage que le nourrisson était décédé peu après la naissance. 

Elle avait peur que l'arrivée du nouveau bébé n'affecte son premier enfant.

Médias chinois

Déjà mère d'un garçon issu d'un précédent mariage, elle se "disputait" fréquemment avec son nouveau conjoint. "Elle avait peur que l'arrivée du nouveau bébé n'affecte son premier enfant", racontent les médias. Un couple a accepté de verser 42.000 yans (un peu plus de 6.000 euros) pour acheter l'enfant, dont 7.000 yuans (1.000 euros) ont été remis à l'obstétricien qui s'était chargé de trouver des acheteurs.

D'autres médias chinois ont expliqué que la femme avait été inculpée de trafic d'êtres humains. Le médecin est également poursuivi.

La politique de "l'enfant unique"

Les autorités chinoises s'efforcent d'endiguer le marché lucratif des nouveaux-nés, stimulé par la préférence traditionnelle des Chinois pour les enfants mâles et la politique dite de "l'enfant unique", qui restreint toujours drastiquement le nombre d'enfants par couple en dépit de certains assouplissements.

La police chinoise vient de démanteler plusieurs réseaux de trafic de nourrissons et 37 enfants ont été recueillis au cours d'une vaste opération policière dans l'est du pays, au cours de laquelle plus d'une centaine de personnes ont été interpellées.