3 min de lecture

"Ce processus commencera immédiatement" : défié par Poutine, Trump relance les essais nucléaires

Donald Trump, qui se pose en président de la paix depuis son retour à la Maison Blanche, semble durcir le ton contre Moscou depuis l'échec de son sommet en Alaska avec Vladimir Poutine.

Le réseau social de Trump, Truth Social, va se lancer dans le marché des pronostics

Crédit : ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Aymeric Parthonnaud & AFP

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Donald Trump a ordonné jeudi la relance des essais d'armes nucléaires des Etats-Unis, interrompus depuis plus de 30 ans, à la suite d'une série d'annonces de Vladimir Poutine sur le développement de nouvelles armes atomiques russes. Cette déclaration du président américain, sans détails concrets, a ressemblé à une déclaration de force à quelques minutes de sa rencontre très attendue à Busan, en Corée du Sud, avec son homologue chinois Xi Jinping.

Elle intervient aussi alors que le milliardaire républicain a haussé le ton contre le Kremlin, alors que ses efforts pour mettre fin à la guerre qui fait rage en Ukraine depuis plus de trois ans et demi n'ont donné aucun résultat concret. "En raison des programmes d'essais menés par d'autres pays, j'ai demandé au ministère de la Guerre de commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d'égalité. Ce processus commencera immédiatement", a déclaré le président américain sur son réseau Truth Social.

"Les États-Unis possèdent plus d'armes nucléaires que tout autre pays", s'est-il réjoui. "La Russie arrive en deuxième position et la Chine loin derrière en troisième, mais elle rattrapera son retard d'ici cinq ans".

Selon le dernier rapport annuel de l'Institut de recherche international pour la paix de Stockholm (Sipri), les Russes affichent 5.489 ogives nucléaires contre 5.177 pour les Américains et 600 pour les Chinois. Au total, cette organisation estime à plus de 12.200 le nombre d'ogives détenues par les neuf pays disposant de l'arme atomique : la Russie, les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, le Pakistan, l'Inde, Israël et la Corée du Nord. 

Drone sous-marin

À lire aussi

À son arrivée à son entretien avec Xi Jinping, Donald Trump n'a pas répondu à une journaliste qui lui demandait de commenter sa toute fraîche et surprenante annonce nucléaire. Elle suit une série d'annonces de la part de Vladimir Poutine, qui ces dernières années n'a cessé de vanter les nouvelles capacités militaires de son pays.

Dimanche, le président russe s'était félicité de l'essai final réussi du missile de croisière à propulsion nucléaire Bourevestnik, d'"une portée illimitée" et capable de tenir en échec, selon lui, quasiment tous les systèmes d'interception.

"C'est inapproprié", avait réagi Donald Trump, appelant Vladimir Poutine à plutôt "mettre fin à la guerre en Ukraine". Mais le dirigeant russe n'a pas tenu compte de ces reproches. 

"Hier, nous avons effectué encore un essai, d'un autre système prometteur - un drone sous-marin Poséidon", a dit Vladimir Poutine lors de la visite d'un hôpital militaire, une déclaration diffusée mercredi à la télévision publique russe. Le drone Poséidon, selon Moscou, est doté d'un système de propulsion nucléaire et peut également transporter des charges atomiques. "Aucun autre appareil dans le monde n'est égal à celui-là par sa vitesse et la profondeur" à laquelle il opère, a assuré le maître du Kremlin, en affirmant qu'il n'existait "aucun moyen de l'intercepter".

Donald Trump, qui se pose en président de la paix depuis son retour à la Maison Blanche, semble durcir le ton contre Moscou depuis l'échec de son sommet en Alaska avec Vladimir Poutine cet été. La semaine dernière, il a reporté sine die un projet de rencontre, tout juste annoncé, avec Vladimir Poutine à Budapest, disant ne pas vouloir de discussions "pour rien" et les États-Unis ont ensuite imposé de nouvelles sanctions sur les hydrocarbures russes.

Après son entretien avec Xi Jinping, devenu un proche allié du maître du Kremlin, le milliardaire a cependant assuré que Washington et Pékin allaient "travailler ensemble" sur la guerre en Ukraine. 

Traités de désarmement

Washington et Moscou restent liés par le traité de désarmement New Start, qui limite chaque partie à 1.550 ogives stratégiques offensives déployées et prévoit un mécanisme de vérifications, interrompues depuis deux ans. 
Alors que le traité doit expirer en février prochain, Vladimir Poutine a proposé début octobre de le prolonger d'un an mais n'a pas mentionné une possible reprise des inspections des arsenaux.

En 2019, pendant le premier mandat de M. Trump, les États-Unis s'étaient retirés d'un autre traité majeur conclu en 1987 avec la Russie, sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF).

En 2020, la presse américaine avait déjà évoqué un projet supposé de M. Trump de relance des essais nucléaires, en guise d'avertissement à la Russie et à la Chine. Entre le premier essai nucléaire américain en juillet 1945 dans le désert du Nouveau Mexique et le moratoire imposé par le président George H. W. Bush en 1992, les États-Unis ont conduit 1.054 essais nucléaires, et deux bombardements sur les villes japonaises d'Hiroshima et Nagasaki en 1945.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info

En Direct

/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte