Ils sont 51,9% a avoir voté pour le Brexit du Royaume-Unis. Une décision tout à fait à fait autorisé par l'article 50 du Traité européen. Alors que risque-t-il maintenant de se passer ? De grosses turbulences financières sont attendues, la livre s'est déjà effondrée de près de 8%. Le monde de la politique n'est pas en reste. David Cameron a annoncé vendredi 24 juin matin qu'il démissionnerait d'ici le mois d'octobre. Son adversaire Boris Johnson attend déjà de prendre sa place. À Bruxelles, le mardi 28 juin, le Premier ministre britannique ira devant les 27 autres dirigeants européens pour dire qu'il veut entamer une procédure de divorce. Cette procédure durera deux années.
Où sont donc les Britanniques durant ce laps de temps, dedans ou dehors ? Sur ce point, l'article 50 n'est pas précis. A priori, ils sont encore dedans. Mais il risque d'y avoir des bizarreries et beaucoup de flou. Par exemple, il serait curieux que les 74 députés britanniques du Parlement européen aient le droit de voter encore pendant deux ans des lois qu'ils n'auront plus à respecter.
D'autre part, concernant les 3 millions d'Européens qui travaillent au Royaume-Uni ou du million de britanniques qui vivent sur le continent, il n'est pas question de leur demander un visa pour rester y vivre. Mais dans les deux ans, il va falloir résoudre cette question : un citoyen européen sera-t-il traité comme un Pakistanais ou comme un Turc ? Un Français par exemple, va-t-il désormais avoir besoin d'un visa pour aller travailler à Londres ? C'est en tout cas ce que veulent ceux qui ont voté pour le Brexit.
Autre question difficile : Peugeot, Valeo, toute l'industrie agroalimentaire qui exporte au Royaume-Uni et toutes les entreprises anglaises qui exportent sur le continent pourraient être à nouveau soumises à droits de douane.
En tout cas, le Royaume-Uni veut obtenir des Européens un statut spécial post-Brexit. Une sorte d'union libre. Il ne versera plus de contribution au budget européen (8 milliards par an), mais souhaite quand même continuer à bénéficier des avantages du marché unique européen pour ses entreprises et pour la City de Londres. En échange, les entreprises européennes n'auront pas à payer non plus de droits de douane.
Pas sûr que les Européens soient d'accord et peut-être veulent-ils même faire payer au Royaume-Unis son départ. François Hollande et Angela Merkel n'ont pas le même point de vue à ce niveau-là pour l'instant. Le Président français redoute un effet contagion du Brexit. Marine Le Pen, comme d'autres leaders de la droite populiste en Europe, a déjà exigé un référendum en France. Bref le Brexit s'annonce comme un vrai casse-tête.
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