Un robot sous-marin se prépare, ce mardi 15 avril, à plonger à nouveau au tréfonds de l'océan Indien, à la recherche de l'épave du Boeing 777 de Malaysia Airline disparu le 8 mars, après une première mission écourtée, l'appareil ayant atteint sa limite de profondeur.
Le véhicule autonome sous-marin Bluefin-21, équipé d'un sonar, avait été déployé lundi soir par le navire australien Ocean Shield, qui dirige les opérations de recherche du vol MH370, à bord duquel se trouvaient 239 personnes. "Au bout d'environ six heures de mission, Bluefin-21 a atteint sa limite de profondeur (4.500 mètres) et est remonté à la surface", a indiqué le Centre conjoint de coordination des agences (JACC), chargé d'organiser les recherches. "Les informations collectées durant ces six heures de recherches sont actuellement en cours de récupération et d'analyse".
Une seconde mission devrait être entreprise dans le courant de la journée si les conditions météo le permettent, a indiqué le JACC. Le robot Bluefin-21 devait initialement accomplir une mission allant jusqu'à 16 heures. Lorsqu'il atteint la limite de ses capacités opérationnelles, le véhicule remonte automatiquement à la surface, a expliqué Mark Matthews, capitaine de la Marine américaine, qui participe aux recherches avec d'autres pays.
L'Australien Angus Houston, ancien chef des armées du pays et coordinateur des recherches, avait évoqué lundi le début d'"une nouvelle étape" avec le déploiement du Bluefin-21, tout en soulignant que le processus allait être long et laborieux. Le dernier signal acoustique pouvant provenir des boîtes noires a par ailleurs été capté il y a sept jours.
Les émetteurs ont une durée de vie théorique d'une trentaine de jours et il est donc vraisemblable qu'ils soient arrivés à expiration. "L'Ocean Shield a par ailleurs détecté dimanche soir une nappe de carburant dans la zone de recherche resserrée autour des signaux détectés il y a plus d'une semaine", a ajouté Angus Houston. Deux litres ont été collectés et seront analysés, mais les résultats ne seront pas connus avant plusieurs jours. Le carburant ne paraissait pas, à première vue, venir d'un bateau.
Le copilote de l'avion de la Malaysia Airlines disparu, Fariq Abdul Hamid, a-t-il tenté de passer un appel de son téléphone portable juste avant que l'avion ne disparaisse des écrans radar ? Négatif, rétorque la Malaisie, après des affirmations d'un journal malaisien, samedi 13 avril. Selon le New Straits Times, l'appel a peut-être été coupé "parce que l'avion s'est rapidement éloigné du relais.
Le ministre malaisien des Transports a indiqué dimanche ne pas avoir connaissance d'un tel appel. Il a cependant ajouté ne pas vouloir s'avancer dans "ce qui est le domaine de la police et des agences internationales" qui enquêtent sur l'affaire.
Samedi 5 avril, les autorités chinoises ont donné un nouvel espoir de retrouver l'épave du Boeing 777 de la Malaysia Airlines. Un détecteur de boîte noire déployé par un patrouilleur chinois avait détecté un signal dans le sud de l'océan Indien.
Le signal repéré avait une fréquence de 37,5 kHz par seconde, identique à celui qui serait transmis par les enregistreurs de vol, ou "boîtes noires", de l'appareil perdu, a précisé l'agence Chine Nouvelle. Il a été repéré à environ 25 degrés de latitude sud et 101 degrés de longitude, a précisé l'agence.
Si le signal repéré était bel et bien lié à l'avion disparu, ce serait le premier vrai espoir non seulement de peut-être retrouver les débris de l'appareil, mais surtout d'éclaircir enfin le mystère de la disparition du vol MH370. Car de nombreuses interrogations subsistent.
Des images satellites ont repéré au début du mois d'avril des centaines d'objets flottantsmais ceux qui ont été récupérés n'appartenaient pas à l'appareil. Retrouver des débris et reconstituer leur dérive en fonction des courants permettrait de resserrer la zone des recherches, qui est pour le moment immense.
La zone d'exploration a été de nouveau modifiée le 28 mars après de nouveaux calculs sur la trajectoire de l'avion qui aurait volé plus rapidement que prévu et donc consommé plus de carburant. Elle s'étend sur 319.000 km², à environ 1.850 km à l'ouest de Perth (Australie). Dix avions et neuf navires la sillonnent à la recherche de débris.
Les boîtes noires, si elles sont finalement repêchées, pourraient enfin permettre de répondre à nombre de questions sur les raisons de la disparition et notamment la troublante trajectoire de l'appareil. Pourquoi le vol MH370 qui devait faire le voyage entre Kuala Lumpur (Malaisie) et Pékin (Chine) a-t-il changé de cap vers l'ouest, à l'opposé de son plan de vol, pour finalement se retrouver dans l'océan Indien ?
Un incident gravissime en plein vol a pu laisser l'équipage incapable d'agir tandis que l'avion volait sous pilote automatique pendant huit heures, jusqu'à épuisement de son carburant. L'équipage aurait aussi pu "délibérément" dérouter l'avion pour tenter un atterrissage en urgence.
La retranscription de l'intégralité des communications entre le cockpit du MH370 et la tour de contrôle n'a apporté aucun nouvel élément. L'enregistrement se termine sur le "Bonne nuit, Malaysia, trois, sept, zéro" du pilote ou du copilote, 38 minutes après le décollage du boeing 777 de Kuala Lumpur et peu de temps avant qu'il ne disparaisse des écrans radar.
Cette retranscription met néanmoins un terme aux spéculations qui avaient accompagné cette "dernière conversation du cockpit". Dans la précédente version, le commandant de bord aurait dit "d'accord bonne nuit", une formulation peu habituelle qui avait nourri des soupçons à l'égard de Zaharie Ahmad Shah et de son copilote Fariq Abdul Hamid.
Mais l'hypothèse d'un acte désespéré d'un ou des pilotes reste d'actualité. Même si, l'enquête n'a pour l'instant révélé aucun indice allant dans le sens d'une instabilité psychologique.
Selon la chaîne CNN, les 227 passagers du vol ont été innocentés par les enquêteurs malaisiens, selon des propos du chef de la police malaisienne, Khalid Abu Bakar. Pour les enquêteurs, seul quelqu'un maîtrisant parfaitement ce modèle d'avion aurait pu détourner l'appareil.
Que s'est-il passé avant que les systèmes de communication ne soient désactivés "de manière délibérée", telle que les autorités malaisiennes l'ont indiqué ? La possibilité d'un détournement reste la piste privilégiée par les spécialistes. Mais dès lors, pourquoi l'acte n'a-t-il toujours pas été revendiqué ?
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