La nouvelle arme des écoles américaines pour éviter les tueries de masse, ce sont des tableaux pare-balles. Oui, oui, des tableaux de 50 cm sur 45 qui ressemblent à s'y méprendre à ceux qu'on trouve dans toutes les salles de classe. Ils sont capables d'arrêter les balles d'un fusil d'assaut.
Seule différence visible, des poignées accrochées au dos. "En cas d'attaque, explique La Tribune de Genève, les enseignants peuvent s'en emparer et protéger
les élèves d'une classe." Toutes les salles de classe de Berlin, une petite
ville de l'est du Maryland, en sont équipées depuis 2013. Une ville qui s'est
autoproclamée ville la plus cool de l'Amérique.
Parents et enseignants se disent rassurés. Le fabricant propose aussi des
tablettes, des blocs-notes pare-balles, mais aussi des plaques, de la taille
d'un classeur, à placer dans le sac à dos. "Après chaque tuerie, rappelle le
journal, c'est tout un marché qui se développe." Comptez 75 dollars pour la
plaque à installer dans les cartables, 1.000 dollars pour le tableau.
La une du jour, on la doit à nos confrères d'Il Tempo : "Che Bordello", titre
le journal italien. Quel bordel ! Ça a le mérite d'être clair. Quel bordel après
les législatives d'hier. Impossible en effet de dire ce matin qui dirigera le
pays. "Les vainqueurs de cette bataille électorale sont l'extrême droite et le
Mouvement 5 étoiles", explique l'éditorialiste de la Stampa. "Mais tout cela,
ajoute-t-il, ne conduit à aucune forme de gouvernabilité." La Repubblica enfonce
le clou : "Le verdict contre l'Italie est toujours le même, le pays vit une
instabilité permanente. L'ingouvernabilité est désormais une maladie
endémique".
"L'Italie pourtant, rappelle la Matinale du Monde, s'était dotée d'une
nouvelle loi électorale censée simplifier la répartition des votes." Raté ! "Le
pays, 3e puissance économique de la zone euro, se dirige, écrit le journal, vers
une situation de blocage politique qui pourrait l'obliger à envisager une
nouvelle élection dans les prochains mois."
L'Italie doublement sonnée, le pays est en effet encore toujours sous le choc
après le décès brutal de Davide Astori. Le footballeur est mort dans son
sommeil, dans la nuit de samedi à dimanche, dans un hôtel, victime d'un arrêt
cardiocirculatoire de causes naturelles. Son visage s'affiche à la une de toute
la presse sportive là-bas. "Astori, le drame", titre de son côté L'Équipe qui
s'interroge : "Comment un footballeur en pleine santé, suivi par les médecins,
peut-il mourir d'une crise cardiaque dans la nuit ?" "Il y a encore des choses
qu'on n'arrive pas à déceler, à anticiper, répond Alain Simon, l'ancien médecin
de l'équipe de France. Environ 20% aujourd'hui des arrêts cardiaques chez les
sujets jeunes restent inexpliqués, même après autopsie !"
Dans Les Échos, une révolution : Bonduelle délaisse la conserve pour les
légumes frais. Le groupe, connu pour son maïs et ses petits pois en boîte, vend
désormais plus de salades et de légumes frais, il a triplé son chiffre
d'affaires sur ce secteur. Et ce n'est sans doute pas terminé. "Le frais,
explique Christophe Bonduelle, le patron du groupe, se développe partout dans le
monde. C'est une catégorie à laquelle nous croyons beaucoup, que nous allons
entièrement automatiser pour en réduire les coûts de production." Moins de
boîtes, moins de France aussi : le pays aujourd'hui ne représente plus qu'un
quart de l'activité du groupe.
Les Échos, comme Le Parisien-Aujourd'hui en France, consacrent un cahier spécial femmes à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes qui aura lieu jeudi. Portraits de ces femmes de pouvoir encore trop rares. Je vous signale aussi l'initiative de Marie Claire qui sort ce lundi : le magazine lance le hashtag indifférence zéro, une campagne-choc où l'on voit les agresseurs remercier les personnes lâches, celles qui se taisent et ignorent chaque jour les actes de harcèlement. On le rappelle, 100% des utilisatrices des transports en commun franciliens ont déjà été victimes au moins une fois de harcèlement sexiste ou d'agression. Il n'existe encore aucun tableau pare-balle contre ça, c'est à chacun d'agir.
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