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Un panneau de campagne de l'AfD, parti de droite populaire allemand.
Crédit : Geir Moulson/AP/SIPA
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Le poste d'Angela Merkel n'est pas menacé, mais sa formation politique ressort déstabilisée des élections régionales organisées dans trois "Länder" dimanche 13 mars. Ce "Super Sonntag", comme l'ont surnommé les Allemands, a vu un petit nouveau de la scène politique se frayer un chemin au milieu des partis historiques.
Créé, il y a seulement trois ans, le mouvement de droite populiste Alternative pour l'Allemagne (AfD) a réussi une journée fracassante en recueillant plus de 10 % des voix dans les trois régions qui votaient. Une percée de cette ampleur est une première dans l'Allemagne d'après-guerre. Sans autre programme que l'opposition à la politique migratoire de la chancelière, ce parti a permis à la population d'exprimer sa colère après l'accueil de plus d'un million de réfugiés sur le territoire l'année dernière.
Ce qui interpelle dans le détail des résultats, c'est que cette montée de l'AfD est associée à une participation en hausse, preuve que certains étaient à la recherche d'une formation qui assume des idées migratoires encore taboues dans le pays à cause du poids de l'histoire. La jeune formation politique ne remporte toutefois aucun "Land". La Rhénanie-Palatinat revient au SPD, le parti social-démocrate (36 %) qui devance les chrétiens-démocrates de la CDU (32 %), la formation d'Angela Merkel, et l'AfD qui arrive troisième (10 %). En Bade-Wurtemberg, ce sont les écologistes (32 %) qui s'imposent devant la CDU (27 %) et de nouveau, l'AfD (14,5 %) en troisième position. Enfin en Saxe-Anhalt, la CDU (30 %) remporte le scrutin devant l'AfD (24 %) et le SPD. Au-delà de cette percée inattendue, l'AfD a déjà annoncé qu'elle ne participerait pas à des coalitions et les partis traditionnels vont avoir de grosses difficultés à former des majorités dans ces "Länder" dans les semaines à venir.
Ce casse-tête local pourrait donner un avant-goût des élections nationales prévues en 2017 pour le renouvellement du Bundestag. Si l'AfD arrive à obtenir les 10 % et à s'inviter à l'Assemblée parlementaire, les alliés CDU et CSU devront négocier avec le SPD pour constituer une large coalition. L'Allemagne a déjà été confrontée à des montées de partis nationalistes et d'extrême-droite, mais les formations traditionnelles ont historiquement toujours réussi à absorber les voix de ces adversaires ponctuels en faisant des promesses électorales. Les grands partis ont dix-huit mois pour essayer de s'adapter face à l'AfD.
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