Pour la première fois depuis 1970, la France n’est plus le premier partenaire commercial de l’Allemagne. Nous cédons ce rang aux États-Unis. Ce partenaire historique exporte pour 1.200 milliards de marchandises contre 500 seulement pour nous pour des raisons qui sont malheureusement structurelles. La force de frappe commerciale de nos voisins est incomparablement supérieure à la nôtre : 400.000 entreprises présentes à l’export, moins de 125.000 en France.
La deuxième raison : c’est la mondialisation cohérente du "made in Germany". Les entreprises allemandes ne font pas de coups.
Elles s'installent dans la durée leurs courants commerciaux en soignant la
qualité, le SAV, la régularité. Nous faisons l’inverse : selon les douanes, la
moitié de nos 125.000 sociétés exportatrices n’a pas de stratégie de
développement à l’international. L’allemand est en courant continu. le français
en courant alternatif.
On néglige trop souvent la double face du miracle allemand. De l’automobile à l’agriculture bio, on envie leurs
productions haut de gamme, à forte valeur ajoutée et très rémunératrice. On
oublie qu’ils savent aussi pousser à
fond les gros volumes du bas de gamme à très faibles coûts. Les Allemands
exportent plus de balais de chantier que les Chinois et quand la guerre des
prix fait rage dans un secteur, ils industrialisent avec intensité. Comme on le
voit douloureusement dans l’agriculture avec le dossier de l’élevage ou du porc
et l’organisation de leurs abattoirs.
Peut-on redevenir leur principal partenaire commercial ? Pas à court terme. D’abord parce
que l’euro a retrouvé un peu de de poids. Il freine nos exportations qui sont
globalement de moyenne gamme. Ensuite, parce que la demande mondiale, notamment
asiatique, s’annonce médiocre. Enfin, même si les indispensables réformes et
mutations favorisant la compétitivité sont prises, il faudra du temps pour
combler notre lourd déficit d’investissement des dix dernières années et
retrouver notre rang.
Ces faiblesses ont ouvert des
boulevards à des concurrents très aiguisés. Alors si à Paris, on veut se
rassurer en parlant de phénomène conjoncturel, à Berlin, on lit dans cette
évolution une tendance lourde. Il faudra se retrousser les manches pour
remonter la pente.
Manuel Valls va annoncer le lancement du troisième plan d'investissements d'avenir. Un dossier à 10 milliards d'euros.
13/20 à Martine Pinville, qui vient de désigner la société qui va gérer le service gratuit d'opposition au démarchage téléphonique. On va pouvoir enfin dîner en paix.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte