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Jacky Kulik (R) arrive pour l'ouverture du procès en appel de Willy Bardon, condamné en décembre 2019
Crédit : DENIS CHARLET / AFP
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Un soir d'hiver en 2002, Élodie Kulik, une jeune banquière de Péronne (Hauts-de-France) est violée puis tuée. Son corps est retrouvé à moitié calciné. De cette terrible nuit, les enquêteurs trouvent une multitude d'indices, à commencer par des traces ADN et un ultime coup de fil de la victime. On y entend dans la nuit sa propre voix affolée et celles, tranquilles des bourreaux.
Dès le départ, le père de la victime, Jacky Kulik met tout en œuvre pour traquer ceux qui ont ôté la vie de sa jeune fille. Interviewée dans L'Heure du crime, Catherine Siguret, journaliste et autrice de L’Affaire Élodie Kulik ou le combat d’un père, dresse le portrait d'un père déterminé.
"Jacky Kulik a su fédérer tout le monde, aussi bien les gendarmes-enquêteurs que les magistrats, l'avocat historique. À la fois par une force et une ténacité incroyable de père monumental au sens de très solide, et en même temps un père très ouvert, très souple, qui va beaucoup communiquer avec les journalistes. Il a réussi à mobilier toutes les énergies", explique-t-elle.
Je savais qu'un jour viendrai où on pourrait mettre un nom
Jacky Kulik
Il faudra attendre plusieurs années pour que des noms apparaissent dans la liste des suspects. Les expertises ADN atteste la présence de Grégory Wiart, un fêtard souvent sujet à des excès de violence, le soir du meurtre. Les experts certifient que le jeune homme faisait partie des personnes qui ont attaqué, violé et tué la jeune femme.
"Je suivais de très près toutes les études qui avaient été faites concernant l'ADN. J'avais confiance, je savais qu'un jour viendrai où on pourrait mettre un nom", témoigne le père d'Élodie Kulik au micro de RTL. Malheureusement, Grégory Wiart restera innocent aux yeux de la justice, celui-ci décèdera suite à un accident de la route, un an après le meurtre d'Élodie Kulik.
Je marcherai jusqu'au bout
Jacky Kulik
La police jette aussi son dévolu sur le plombier du coin, Willy Bardon. Celui-ci comparaît aux assises en 2019, 17 ans après les faits. Lors des interrogatoires, il admet avoir une sexualité débordante, il dit aimer les femmes mais jamais jusqu'au viol. Willy Bardon ne cesse de clamer son innocence. Il fait appel suite à sa condamnation à 30 ans de réclusion pour viol, espérant qu'une nouvelle cour d'assises rendra un verdict d'acquittement.
En vue d'un troisième procès, la détermination du père d'Élodie reste intacte, malgré les années passées. "Je marcherai jusqu'au bout. Je ne compte pas m'arrêter aux trois quarts du chemin. J'avais dit à un avocat de la défense que j'étais désormais équipé d'appareils auditifs et que, si je suis encore invité à un procès, la prochaine fois j'y serai peut-être en fauteuil roulant, mais j'irai", affirme l'homme de 72 ans.
Depuis 20 ans, Jacky Kulik, porte à bras-le-corps les investigations. Il est sur le point de connaître le fin mot de cette tragédie. La cour d'assises rendra son verdict d'ici la fin de l'année 2022.
- Jacky Kulik, père d’Élodie Kulik et
co-auteur du livre L’Affaire Élodie Kulik ou le combat d’un père, aux éditions des Presses la Cité.
- Catherine Siguret, journaliste et autrice du livre L’Affaire Élodie Kulik ou le combat d’un
père, aux éditions des Presses de la Cité.
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