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Adoptions abusives : la Corée du Sud reconnaît pour la première fois sa responsabilité
Le président sud-coréen Lee Jae-myung a pris la parole sur le très sensible sujet des adoptions internationales qui ont conduit à l'envoi à l'étranger de dizaines de milliers d'enfants.
Le président sud-coréen Lee Jae Myung, le 1er octobre 2025
Crédit : POOL / GETTY IMAGES ASIAPAC / Getty Images via AFP
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Un premier pas après des décennies d'obscurité. Le président sud-coréen Lee Jae-myung a reconnu pour la première fois le mercredi 1ᵉʳ octobre 2025 la responsabilité de son État dans des adoptions abusives qui ont conduit à l'envoi à l'étranger de dizaines de milliers d'enfants pour y être adoptés.
"L'État n'a pas pleinement assumé ses responsabilités. Au nom de la République de Corée, j'adresse mes sincères excuses et mes mots de réconfort aux personnes adoptées à l'étranger, à leurs familles, ainsi qu'à leurs familles biologiques qui ont enduré des souffrances", a déclaré Lee Jae-myung dans un communiqué.
La Corée du Sud, quatrième économie d'Asie et puissance culturelle mondiale, a envoyé à l'étranger plus de 140.000 enfants à des fins d'adoption entre 1955 et 1999.
En mars, la Commission vérité et réconciliation de Corée du Sud avait rendu une conclusion historique en reconnaissant coupable le gouvernement sud-coréen d'avoir facilité les adoptions par des pratiques frauduleuses, notamment la falsification de documents et l'échange d'identités. Son rapport, publié au terme plus de deux ans d'enquête indépendante, faisait également état "de nombreux cas où les procédures légales de consentement" des parents biologiques sud-coréens "n'avaient pas été respectées".
L'adoption internationale avait débuté après la guerre de Corée (1950-1953) pour éloigner les enfants métis nés de mère coréenne et de père soldat américain dans un pays qui prône l'homogénéité ethnique.
