Française incarcérée en République dominicaine : sa famille demande son rapatriement
Les proches de Liana Guillon, incarcérée en République dominicaine pour un trafic de drogue qu'elle nie, demandent son rapatriement en France.
Liana Guillon ne fera pas appel de sa condamnation à huit ans d'emprisonnement en République dominicaine. Sa famille a toutefois annoncé qu'elle plaidait pour son rapatriement en France. Cette mère de cinq enfants, âgée de 41 ans, est incarcérée depuis plus de 660 jours pour "Elle ne va pas bien et sa santé se dégrade chaque mois. Il a fallu la convaincre de renoncer aux recours qui lui permettent de continuer à se battre pour prouver son innocence. En acceptant sa peine elle pourra demander son transfèrement en France", a déclaré son frère Éric Martin-Vallas lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, à Paris.
Entourés de plusieurs députés, dont Sergio Coronado, député socialiste des Français vivant en zone Amérique latine et Caraïbes, et Philippe Houillon, député-maire UMP de Pontoise (Val-d'Oise), ville dont Liana est originaire, ses proches ont demandé aux autorités françaises et dominicaines de travailler conjointement pour que ce transfèrement puisse se faire dans "les meilleurs délais". "Elle renonce car le coût financier, physique et moral est trop important. C'est la décision d'une mère, un choix du cœur. Elle doit rentrer au plus vite en France", a plaidé l'une de ses avocates, Mariana de Sevin, qui dénonce un jugement "sans enquête préalable", fondé "sur la seule découverte de produits stupéfiants".
Le couple affirme avoir été "piégé"
Liana Guillon a été interpellée le 29 avril 2012 avec son mari et leur bébé de quinze mois à l'aéroport de Puerto Plata (nord) alors qu'ils s'apprêtaient à monter dans l'avion qui devait les ramener à Paris, après avoir passé leur lune de miel en République dominicaine. Dans leur bagage de cabine se trouvaient 11 kilos de cocaïne, selon les autorités dominicaines. Le couple, qui dit avoir laissé ses bagages à l'hôtel dans une consigne non fermée et sans surveillance, nie les faits, affirmant avoir été "piégé" par des trafiquants.
"Elle m'a dit au téléphone qu'elle ne pourra pas supporter quatre mois de plus. C'est un sacrifice mais il vaut mieux qu'elle rentre finir sa peine ici. Dans un parloir, ses enfants pourront au moins la voir", a estimé Sabine, la mère de Liana. Selon le député Sergio Coronado, qui s'est rendu sur place il y a quelques semaines, 17 Français sont aujourd'hui incarcérés en République dominicaine.
Parmi eux figurent deux pilotes accusés de trafic de drogueet emprisonnés depuis 11 mois. Le 20 mars 2013, les deux hommes étaient aux commandes d'un avion privé devant décoller de Punta Cana (est) à bord duquel 700 kilos de cocaïne ont été saisis par l'agence anti-drogue dominicaine. Pour protester contre leur sort, le principal syndicat français de pilotes, SNPL France Alpa, a appelé mardi les pilotes à boycotter la République dominicaine.
