Français de la Silicon Valley : 10.000 expatriés en quête de réussite

REPORTAGE - Coup de projecteur sur ces Français partis réaliser leurs projets aux États-Unis, aux côtés de géants tels que Google et Facebook.

Julien Salanon, un Français qui travaille dans la Silicon Valley

Crédit : Rémi Sulmont

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Ils sont 10.000. Eux, ce sont les Français partis s'installer aux États-Unis pour travailler dans la Silicon Valley, où des entreprises telles que Google et Facebook ont posé leurs valises. La France possède d'ailleurs le contingent d'expatriés le plus élevé de cette région de la Californie, derrière l'Inde. François Hollande, en déplacement aux États-Unis à partir de lundi, leur rendra d'ailleurs visite.

C'est comme une drogue, tu ne peux pas t'arrêter

Julien, Français de la Silicon Valley

La dynamique créée par cette communauté est d'ailleurs une composante importante de la vie des Français dans la Valley. "Tout le monde va t'ouvrir la porte (...) On va te mettre le pied à l'étrier", raconte Julien, installé depuis un an et demi. Le jeune homme est d'ailleurs grisé par cette aventure : "C'est comme une drogue, tu ne peux pas t'arrêter".

Très différent de la France

Surtout, les Français découvrent une nouvelle manière de travailler. "On perd toutes les notions bien françaises, notamment le système des hautes études où l'on vous demande d'arriver avec une copie finie. Il ne faut pas avoir peur de jeter quelques idées", raconte Mathieu, employé chez Google. Selon lui, ce sont également les rapports entre travailleurs qui sont très différents de ce qui se fait dans l'Hexagone : "On est chaque jour confronté au reste de l'équipe. On explique ce que l'on a fait la veille et ce que l'on va faire aujourd'hui. Ça créé une espèce de dynamique".

Ici, on est délivré de la peur d'échouer

Renaud Laplanche, patron de start-up

Et de nombreux Français connaissent des success story comme seule l'Amérique peut en offrir. C'est le cas de Renaud Laplanche et de sa société de prêts entre particuliers. "J'ai 420 employés, témoigne-t-il. On engage une dizaine de personnes par semaines (...) On prend un nouvel étage tous les six mois". Si toute cette colonie tricolore n'exclue pas de rentrer un jour au pays, tous notent une différence capitale avec la France : "Ici, on est délivré de la peur d'échouer".