D'un simple trombinoscope en ligne, Facebook est devenu en dix ans le roi des réseaux sociaux, connectant plus d'un milliard de personnes. Il va fêter ses dix ans en 2014. "Ça a été un voyage incroyable", remarquait encore mercredi 29 janvier le PDG Mark Zuckerberg. "Facebook a rendu le monde plus petit, plus interactif. Il unit des familles, des amis, des voisins à travers le monde. C'est un vrai phénomène de société", indique Trip Chowdhry, analyste chez Global Equity Research. "Plus de 20% du temps passé sur internet l'est sur Facebook. Ils ont réalisé avec succès la transition de l'ordinateur de bureau au mobile. Ce qu'ils ont réussi est remarquable", juge aussi Lou Kerner, fondateur de la société d'investissement Social Internet Fund.
L'histoire a pourtant failli mal tourner. Au printemps 2012, l'entrée en fanfare de Facebook à la Bourse de New York est un désastre. Après une accumulation de problèmes techniques, le cours de son action a dégringolé et perdu la moitié de sa valeur en trois mois. Le groupe a depuis retrouvé les faveurs de Wall Street, où son cours évolue à des niveaux record et où certains analystes comme ceux de la banque Citi voient en lui "la meilleure histoire de croissance du secteur internet américain".
Il a en effet trouvé en quelques trimestres un moyen d'afficher de la publicité, dont comme tout service gratuit sur internet il tire le plus gros de ses ressources, sur les petits écrans des smartphones de plus en plus populaires pour accéder à internet. Tout cela ne va pas sans heurts. "Facebook a commencé la révolution du social, mais il pourrait ne pas réussir à la contrôler", prévient Trip Chowdhry, qui énumère les polémiques régulières sur la protection des données privées des utilisateurs ou sur le caractère intrusif de ses dernières publicités, ainsi que les inquiétudes récurrentes sur le départ d'utilisateurs, notamment adolescents, vers des concurrents toujours plus nombreux.
Une étude récente de iStrategyLabs calculait qu'en trois ans, le nombre de membres américains de Facebook dans la tranche d'âge 13-17 ans avait diminué de 3 millions (-25%), tandis que ceux de plus de 55 ans augmentait de 12,5 millions (+80%). "Les gens blaguent sur le fait que pour un adolescent, ce n'est pas cool d'avoir sa mère sur Facebook. Ce n'est même plus la mère, mais la grand-mère", note Lou Kerner.
Il relativise toutefois. "On ne peut pas rester cool pour toujours": à un moment il faut disparaître ou "devenir davantage un utilitaire. Et Facebook fait cela avec beaucoup de succès". Pour l'analyste, "la perte de fréquentation par les adolescents est plus que compensée par le gain de fréquentation et d'engagement par des gens plus âgés". Le cabinet de recherche Trefis a aussi jugé dans une note que le vieillissement des membres de Facebook pourrait être positif pour ses revenus, les usagers plus âgés ayant aussi plus de pouvoir d'achat.
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