C’est à la fois surprenant de penser que c'est avec une Fiat que la voiture sans pilote va émerger. Mais en fait c'est très logique. Il y a aujourd'hui au moins huit grands constructeurs (Mercedes, BMW, Renault-Nissan, PSA, Ford, Toyota, General Motors et le très avant-gardiste Tesla) qui nous annoncent des véhicules autonomes dans cinq ans maximum. Fiat ne fait pas partie de ce peloton. L’Italo-américain est même très en retard sur ce terrain.
Voilà pourquoi ce choix est finalement très logique. Les ténors n’ont pas du tout l'intention de laisser les Google Cars rouler sur leurs plates-bandes. Ils préparent leurs propres voitures sans pilote. Fiat Chrysler, qui n’est pas dans la course, va donc créer une voiture spécialement adaptée aux exigences de Google. Jusqu'ici, le Californien a fait circuler sur plus de 2,5 millions de kilomètres des Toyota réaménagées. L’étape suivant se fera avec des Google Fiat.
Fiat Chrysler va devenir l’associé industriel de Google. C’est le risque. Aucun des grands constructeurs ne veut devenir le sous-traitant industriel du maître des logiciels de conduite et de l’Internet. Fiat le prend. En faisant un pari : pour faire la voiture connectée, autonome et sécurisée du XXIème siècle, encore faut-il d’abord savoir faire une voiture. C’est une industrie d’une grande complexité où l’ingénierie et le contrôle des coût de fabrication exigent un très long apprentissage.
Google a beau être milliardaire, audacieux et posséder des bureaux de recherche de très haut niveau, il ne sait pas construire une voiture. Fiat pourrait le faire pour le Californien. Cette association arrive à point nommé : le couple Fiat Chrysler supporte une dette de 6 milliards, et ses ventes ne sont pas au top.
Au final, qui est le grand gagnant ? À court terme, Fiat s'inscrit dans une stratégie porteuse. Médiatiquement elle conforte des millions d’automobilistes dans leur adhésion à la marque. C’est chic de rouler en Fiat Chrysler partenaire de Google. Ils seront peut-être les premiers à disposer d’un véritable véhicule autonome. Mais il faut aussi bien voir que la bouée est au bout d’une corde tenue par le champion des nouvelles technologies. Est-ce que Google va se contenter d’un partenariat avec Fiat Chrysler ou s’en servir comme un simple cheval de Troie ? Dans cette hypothèse, les soucis de l’industriel sont à venir.
Après une croissance de 4,3% en février, l'intérim poursuit son accélération : + 6% en mars. Avec une bonne évolution : ce sont les métiers plus qualifiés qui tirent ces progressions.
13/20 à Airbus. Pas pour ses avions, mais pour son planeur spatial. Le constructeur européen a réussi les premiers essais de Palan 2, un planeur destiné à grimper aux frontières de la stratosphère.
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