Violences faites aux femmes : pourquoi parle-t-on de violences économiques ?

Depuis 1999, le 25 novembre a été proclamé par l'ONU, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. L'occasion d'évoquer, un type de violence dont on parle peut : la violence économique. C'est, par exemple, une femme qui n'a pas de carte bancaire à son nom ou de compte personnel, alors que son compagnon, lui, en a bien un. Cela peut aussi se traduire par des dépenses fortement déséquilibrées, avec au bout du compte un contrôle financier de la part du conjoint.

Jessica a rencontré son compagnon très jeune, à seulement 17 ans. Quand ils emménagent ensemble, il exerce une domination financière. "Je me faisais spolier mon salaire parce que c'est moi qui payais l'intégralité des factures, le loyer, la voiture, raconte-t-elle. Dès qu'il était contrarié, j'allais morfler. Et donc ça passait par lui acheter des trucs pour acheter son calme."

Et la situation s'aggrave avec plus de violences physiques. Et au bout de 7 ans, Jessica tombe sur un drôle de courrier. "Je vois plein de courriers d'huissiers, de relances et il se trouve qu'il a souscrit des crédits en mon nom avec ma pièce d'entité : je suis endettée à hauteur de pratiquement euros". Jessica se sépare alors de son conjoint à 43 ans. Aujourd'hui, elle insiste : les violences économiques sont bien des violences conjugales.

"L'argent, c'est un peu le nerf de la guerre, assure-t-elle. Se sauver, ça passe par l'argent parce qu'il faut pouvoir se loger. Les banquiers ne sont pas du tout formés à la détection des victimes". Le Crédit Mutuel vient justement de mettre en place des comptes d'urgence que les femmes peuvent ouvrir en toute confidentialité.

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