Vinted : comme Julia, ils achètent des vêtements pour les revendre plus chers
Julia, qui habite à Paris, a fait de la revente d’habits sur Vinted un véritable petit business. RTL l’a rencontrée.
Le site et l’application Vinted, qui permet d’acheter et de vendre des habits d’occasion, cartonne depuis de nombreuses années. Certains utilisateurs, comme Julia, ont fait de la revente de vêtements une habitude et même un petit business. Car cette mère de famille, rencontrée par RTL, sait dénicher les bonnes affaires. Elle achète dans les vide-greniers, les magasins de dégriff, ou sur internet, toutes sortes de vêtements à un bon prix, pour les revendre un peu plus cher. "J’ai des chaussures encore étiquetées à 135 euros, que j’ai achetées 25 euros lors d’une vente privée. Je vais les mettre en vente à 70 euros. Je viens de vendre une paire de Repetto que j’ai achetée 3 euros dans un dépôt-vente, et je l’ai vendue 58 euros sur Vinted", détaille-t-elle.
Julia a en effet une technique bien rodée pour s’approvisionner. "Quand c’est sur des sites de ventes privées, comme je ne sais jamais trop la taille de ma fille, je commande le même habit en plusieurs tailles et en plusieurs couleurs. Pour les jeans c’est tellement compliqué que je peux prendre jusqu’à trois tailles différentes. Pour les chaussures je procède de la même manière, avec trois tailles. Comme les retours sont gratuits, je renvoie ceux qui ne vont pas", explique la mère de famille.
Des chaussures achetées 15 euros et revendues 35
Le petit business de Julia est né par hasard, pendant le confinement. "Le confinement est arrivé alors que j’avais reçu trois énormes colis de vêtements. Comme je ne pouvais plus aller à la Poste, je me suis dit que j’allais plutôt essayer de les revendre au lieu de les renvoyer", raconte-t-elle. "J’ai commencé à mettre les prix plus chers en me disant que les gens allaient négocier. J’ai mis des paires de chaussures achetées 15 euros, d’une valeur initiale de 80 euros, au prix de 35 euros. Les gens achetaient directement, sans négociation. C’est devenu un peu un jeu", sourit-elle.
Julia conseille également d’arpenter les brocantes pour dénicher de bonnes affaires. "J’ai trouvé des habits de marque à un euro, avec un bouton manquant ou des petits défauts. J’achète de la teinture ou je recouds des boutons puis je les mets sur Vinted, comme ça je sauve ces vêtements de la poubelle", dit-elle. Julia organise par ailleurs des vide-dressings avec des habitants de son quartier. "Ça permet de brader mais ça reste un bénéfice. Si je gagne 3 euros par vêtement, sur 500 pièces, ça fait 1.500 euros", se félicite-t-elle.
Julia, qui a un métier, refuse de faire de ce business une activité professionnelle à plein temps. Elle fait donc attention à ne pas dépasser les 20 ventes par an et les 3.000 euros de recettes autorisées par le fisc sur les sites de ventes d'occasion. Ses ventes lui permettent de compenser largement ses achats de vêtements, chaussures et accessoires de mode. Et avec le reste, elle s’offre un petit restaurant ou un billet de train de temps en temps.
