Le Nobel d'économie de Jean Tirole, après celui de littérature pour Patrick Modiano, remplit la presse française de fierté même si les éditorialistes soulignent ce mardi le "paradoxe" d'une consécration survenant dans un pays en plein marasme.
"A travers Patrick Modiano et Jean Tirole, nous voilà clairement réhabilités : la France n'est pas cette nation rabougrie dont la culture se serait éteinte et le génie dilué", s'enorgueillit La Dépêche du midi sous la plume de Jean-Claude Souléry. "Le Nobel est Toulousain" ne manque d'ailleurs pas de titrer le quotidien de la Ville rose.
"Cette péninsule à l'extrémité de l'Eurasie n'est pas seulement capable de ne fabriquer que de la neurasthénie à la finlandaise. La France sait aussi créer, inventer, innover", se félicite également Philippe Waucampt dans Le Républicain lorrain.
Jamais la situation intérieure n'aura paru aussi mauvaise
Philippe Marcacci dans "L'Est républicain"
Mais une fois exprimée la satisfaction de voir la France récompensée deux fois la même année par l'académie suédoise, la presse relève le drôle de contexte de cette prestigieuse récompense. "Il s'agit d'une 'fierté' (dixit François Hollande), autant que d'un paradoxe. Car, jamais la situation intérieure n'aura paru aussi mauvaise", remarque Philippe Marcacci dans L'Est républicain.
"Il y a une certaine ironie à voir la France gratifiée d'un prix Nobel d'économie, alors même qu'elle risque de voir son budget retoqué par la Commission européenne ! De la distance entre théorie et pratique...", ajoute Daniel Muraz dans Le Courrier picard.
Ce qui fait dire à Jean-Louis Hervois de La Charente libre que "la France sait tout de l'économie mais elle semble trop souvent ne rien y comprendre". "Les mauvaises langues auront vite pensé que les Français savent mieux parler économie que la gérer", estime Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne.
Pour L'Alsace et Raymond Couraud, "aux yeux de l'étranger, le Nobel de Jean Tirol sonne un peu comme le prix Sakharov des droits de l'Homme, que l'on décerne chaque année à un dissident incompris et maltraité dans son pays". Car, "il est vrai qu'avec 2.000 milliards d'euros de dette, la France n'est pas à la veille d'obtenir le prix Nobel des bonnes économies", conclut Jacques Camus (La Montagne/Centre France).
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