Grâce notamment à la poursuite du rebond des ventes en Espagne et en Italie, le marché automobile européen a entamé l'année 2015 sur une note optimiste avec des immatriculations en hausse de 6,7% en janvier, selon des statistiques publiées ce mardi 17 février.
Dans ce marché aux volumes encore inférieurs de 20% à ceux d'avant la crise de 2008, les constructeurs français ont connu des fortunes diverses, les immatriculations de Renault bondissant de 10,1% et celles de PSA Peugeot Citroën se contractant de 1,5%, selon l'Association des constructeurs automobiles européens (ACEA).
La hausse de 6,7%, qui permet d'approcher le million de voitures particulières vendues (999.157 exactement), constitue la plus belle progression depuis mars 2014, année qui s'était conclue sur une croissance de 5,7% pour le marché automobile européen.
Les bons chiffres du mois dernier par rapport à janvier 2014 sont à mettre au crédit de l'Italie, quatrième marché automobile de l'UE, qui a vu ses immatriculations progresser de 10,9% à 131.300 unités. Le cinquième, l'Espagne, a quant à lui gonflé de 27,5% à 68.100 voitures. Mais ce marché avait été divisé par deux par la crise.
Le Royaume-Uni, deuxième marché automobile européen, affiche également une croissance solide (+6,7%, à 164.900 unités), tandis que l'Allemagne reste en tête en volume, avec 211.300 voitures vendues, mais une croissance sous la moyenne (2,6%).
La France, talonnée par l'Italie, reste le troisième marché européen avec 133.000 voitures vendues. Le Comité des constructeurs français d'automobiles a annoncé début février une croissance de 5,9% en janvier. Sur des volumes plus faibles, on note également le dynamisme de l'Irlande (+30,6%), du Portugal (+28%) et de la Lituanie (+20,9%).
Côté constructeurs, le groupe allemand Volkswagen demeure le leader dans l'UE, dont il s'arroge 25,5% du marché avec 254.700 voitures, et en épouse la croissance (+6,8%). PSA reste le deuxième groupe européen mais voit sa part de marché passer à 10,8%, en baisse de 0,9 point. La marque Peugeot a gagné 4% mais Citroën a perdu 6,3% et DS, qui vient de prendre son autonomie, a cédé 18,9%.
Sourire en revanche chez Renault, qui passe de 9,3 à 9,5% de part de marché européen. Au sein du groupe, la marque au losange a vu ses immatriculations croître de 11,3% tandis que Dacia progressait de 7,3%. Il se vend dans l'UE un peu moins d'une Dacia pour deux Renault.
Les généralistes allemands Ford et Opel peinent à suivre le rythme et les volumes de Volkswagen. Ford croît, mais moins que le marché (+5,1%) et ses 68.700 ventes représentent la moitié de celles de la marque VW (128.700). Le groupe Opel suit de près, avec 62.900 voitures, en baisse de 2,8%. La forme de la marque au "blitz" (+15,9%) ne suffit pas à compenser la fin programmée de Chevrolet sur le Vieux continent.
Avec 7,1% de croissance, le groupe italo-américain Fiat-Chrysler (FCA) fait mieux que le marché, écoulant 62.700 voitures grâce notamment à l'explosion de la marque Jeep (+183,3%!). Les groupes allemands dits "premium" sont en embuscade : 60.300 immatriculations pour BMW (avec Mini), qui croît de 8,6%, et 56.300 pour Daimler (Mercedes et Smart), en hausse de 15%. Toyota, dont les immatriculations augmentent de 9,6%, reste en tête des Japonais avec 49.000 unités, mais Nissan, partenaire de Renault, se rapproche : 43.000 voitures immatriculées, une croissance de 36,3%.
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