La taxe d'habitation et la taxe foncière ont longtemps été peu significatives. Elles pèsent désormais très lourd sur le budget des familles. En dix ans elles ont augmenté de 15% en moyenne, avec des pointes très au-dessus de 20% dans certaines villes. C'est l'équivalent en moyenne de deux mois de loyer pour certains ménages. Cette évolution musclée est d’autant plus douloureuse qu’elle est trois fois plus forte que celle de l’inflation et deux fois plus élevée que celle du Smic qui, lui, n’aura augmenté que de 7,5% sur la même période.
Comment expliquer des hausses aussi importantes ? Il y a d’abord la culture de la dépense publique : elle est particulièrement tenace dans nos collectivités. Il y a ensuite et surtout le mille-feuilles territorial. Il tient un rôle central dans cet alourdissement permanent de nos impôts. Le cumul de six niveaux d’administrations locales à financer alimente l’inflation des taxes et le relèvement des taux de façon quasi-automatique.
Un mécanisme très éloigné de la philosophie d’une fiscalité saine et efficace
Christian Menanteau
Si des transferts de compétences entre les communes et les intercommunalités ou les syndicats de communes ont bien lieu ici et là, ils sont au final assez rares et sans véritable impact sur les dépenses. Pour les plus contribuables les plus malchanceux, il y a aussi les cas, peu nombreux, de collectivités qui ont joué avec le feu des crédits toxiques et dont il faut régler la note aujourd'hui.
Le millésime 2017 devrait être aussi amer que les précédents. On sait déjà que les cinquante plus grandes villes du pays affichent des taux de taxes foncières en hausse de près de 4% ,et que trente-cinq départements (trois fois plus que l’an dernier) ont décidé d’augmenter le niveau de leurs prélèvements. Ce qui devrait soulever de réels problèmes : ces impôts ont le grave défaut d’ignorer le revenu des ménages qui le payent.
En cas de perte d’emploi, de départ à la retraite, d'accident de la vie, ils provoquent un effet tenaille : ces ménages à domicile constant disposent de ressources réduites et doivent faire face à des taxes qui ne cessent d’augmenter. Un mécanisme très éloigné de la philosophie d’une fiscalité saine et efficace.
12/20 au club de foot de Chelsea. Ses performances sur le terrain ne sont pas toujours exceptionnelles, mais son business l'est : le club recevra 1 milliard sur quinze ans pour jouer en Nike.