Sanofi va supprimer 600 emplois en France sur 3 ans
C'est une des mesures qui figurent dans le plan d'économies de 1,5 milliard d'euros annoncé en novembre 2015.

Le géant pharmaceutique français Sanofi a l'intention de supprimer "environ 600 postes sur les trois prochaines années" en France, soit 2% des effectifs. Ces suppressions se feront via des départs volontaires et le financement de pré-retraites, a annoncé le groupe mardi 2 février. Ce projet d'évolution de l'organisation ne "prévoit pas de fermeture d'usine et n'aura pas d'impact sur les effectifs de la R&D" (recherche et développement), assure le groupe dans un communiqué. Les départs se feront "sur la base du volontariat", a insisté une porte-parole.
Au totale, 1.098 postes doivent être supprimés dont 657 actuellement occupés (les autres étant vacants, notamment dans la R&D où 296 postes non pourvus seront supprimés), selon des informations recueillies par l'AFP auprès de la CGT, à l'issue des différentes réunions d'instances du personnel mardi,
110.000 employés dans le monde, 27.000 en France
"À la lecture des ordres du jour, on sait qu'il va y avoir des plans de sauvegarde de l'emploi dans quatre entités" : SWI (production pharmaceutique), SAF (filiale commerciale), SAG (siège) et Pasteur (vaccins). Mais, contrairement aux trois autres entités, Sanofi Pasteur échappe à la menace de licenciements, avait indiqué lundi soir un représentant syndical. La réorganisation doit se faire en deux ans, "d'ici à fin 2017" selon la CGT et la CFDT. Elle comprend également le "transfert juridique" de 870 postes vers les services centraux, a précisé la CFDT, "près de 1.000" selon la CGT. C'est notamment le cas de 175 postes chez Pasteur (vaccins).
Le groupe, qui emploie 27.000 salariés en France sur environ 110.000 personnes dans le monde, avait annoncé en novembre un plan d'économies d'1,5 milliard d'euros d'ici à 2018 via un recentrage de son portefeuille d'activités et une réorganisation de l'entreprise en cinq grandes unités commerciales. Sanofi avait alors chiffré l'impact pour la France à "quelques centaines de postes par an sur une période de trois ans".