L'objectif de cette étonnante association entre un spécialiste de la santé et le géant de l’internet est stratégique : ne pas rater le grand virage de la médecine 3.0. Une grande partie des avancées futures de la médecine passera par la maîtrise des capteurs, des algorithmes d’analyses et le traitement des banques de données de santé à grande échelle. C’est cette mutation que Sanofi aborde avec ce partenariat.
Le champion français le fait dans un domaine où il excelle : le traitement du diabète, dont il est l’un des leaders mondiaux, et qui est malheureusement une maladie en pleine expansion. Il y a aujourd’hui près de 400 millions de diabétiques dans le monde. Ils seront 600 millions dans une dizaine d’années. Cette affection aux conséquences potentiellement dramatiques représente déjà 10% de l’ensemble des dépenses de santé aux États-Unis. C’est aussi un marché économique colossal : 60 milliards d’ici cinq ans.
Pourquoi s’allier précisément avec Google ? Il y a à cela au moins deux raisons. La première concerne la stratégie de l’entreprise. Dans cette course qui s’engage pour une médecine connectée, Sanofi a déjà des applications qui permettent aux malades de dialoguer avec un téléphone intelligent. Mais il est urgent d’aller beaucoup plus loin pour ne pas se laisser distancer. Le premier laboratoire mondial, le Suisse Novartis, a déjà un accord avec Google pour suivre en continu la glycémie de certains patients via des lentilles connectées.La seconde raison, toute aussi fondamentale, touche à l’efficacité médicale. Les laboratoires investissent des milliards dans la recherche de nouveaux traitements. Le problème, c’est qu’un patient sur deux néglige son traitement dans les douze mois qui suivent la prescription.
Les capteurs, les algorithmes, l’informatisation que maîtrise Google vont lui permettre de suivre les malades au plus près. Il est souvent plus judicieux médicalement et économiquement de s'assurer que les médicaments sont efficacement dispensés que de rechercher de nouvelles molécules.
Cette médecine proactive voire prédictive, particulièrement pour les maladies chroniques, pose des défis éthiques et moraux d’envergure. Mais il sera difficile de faire machine arrière. D’ores et déjà, les grands assureurs, les grandes mutuelles mais aussi de nombreux scientifiques militent pour un usage raisonné des banques de données médicales. Ce virage sera certainement un des grands enjeux sociétaux de la décennie qui vient.
Le gouvernement étudie une nouvelle taxe sur les box internet pour augmenter l'assiette de la redevance.
13/20 au professeur Cait MacPhee de l'Université d’Édimbourg. Il a mis au point une protéine d'origine naturelle qui ralentit la fonte des ice-creams, qui n'a pas besoin de graisse additionnelle et qui est moins calorique. La glace presque parfaite et le rêve des fabricants.
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