Rachat de SFR : Bouygues s'engage à ne pas licencier pendant 3 ans

Vivendi est en négociations exclusives avec Numericable et sa maison-mère, Altice, jusqu'au 4 avril pour le rachat de l'opérateur SFR (qui emploie près de 9.000 personnes), objet d'une bataille ardue puisque Bouygues tente également de l'acquérir.

"Nous tenons à renouveler sans ambiguïté nos engagements de maintenir l'emploi et de ne procéder à aucun licenciement économique collectif, plan social, plan de départ volontaire dans le cadre d'un rapprochement entre SFR et Bouygues Telecom", écrivent les dirigeants de Bouygues et Bouygues Telecom, Martin Bouygues et Olivier Roussat, dans ce courrier daté du 27 mars.

Aucune condition restrictive

"Cet engagement d'une durée de 36 mois commencerait à courir à compter de la signature de l'accord de rapprochement, dont nous comprenons qu'elle interviendrait avant la fin du premier semestre 2014. Il viserait bien entendu Bouygues Telecom et SFR", ajoutent-ils dans cette lettre adressée au président du directoire de Vivendi, Jean-François Dubos, et au PDG de SFR, Jean-Yves Charlier.

"Cet engagement est d'une grande clarté et nous ne l'assortissons, quant à nous, d'aucune condition restrictive, en particulier liée à des évolutions de marché ou revirements économiques", ajoutent-ils en faisant référence à l'engagement annoncé mercredi par Numericable et Altice.

Ces derniers ont en effet annoncé qu'il ne licencierait pas pendant 36 mois, "à compter de la fin de la période d'exclusivité" des négociations, soit le 4 avril, sauf en cas de "revirement économique imprévisible". En début de semaine, l'intersyndicale de SFR (Unsa, CFE-CGC, CGT et CFDT) avait adressé aux potentiels repreneurs un "protocole d'accord sur le maintien de l'emploi", demandant que le niveau des effectifs, le statut et les salaires nets, soient garantis pendant au moins quatre ans.