PSA - Dongfeng : "Il va y avoir encore des plans de licenciement", assure un ouvrier

C'est désormais officiel. Le constructeur chinois Dongfeng et l'État français entrent dans le capital de Peugeot pour sauver l'entreprise. Les trois actionnaires détiendront désormais 14 % du capital chacun. Une révolution pour le groupe familial qui n'est plus seul aux commandes de l'entreprise. Mais un virage nécessaire à la lumière de la perte nette de 2,3 milliards d'euros annoncée par la marque au lion ce mercredi 19 février.

Dans la foulée de l'officialisation de l'accord, plusieurs voix ont salué la révolution stratégique et culturelle de PSA. "Un acte de responsabilité" pour Jean-Marc Ayrault, "Un investissement avisé et stratégique de l'Etat", selon Pierre Moscovici au micro de RTL. Mais du côté des salariés, la tonalité est différente. Jean-Pierre Mercier, de la CGT-Poissy, est beaucoup moins optimiste que les membres du gouvernement.

Les ouvriers sont fatalistes

"Maintenant on est convaincus que tout ce qui sort de la bouche de la direction centrale de PSA est un mensonge", lâche le membre de l'organisation syndicale.

"Sur l'exemple de Poissy, où la direction vient d'annoncer le démontage complet d'une ligne de fabrication sous prétexte de délocaliser la Peugeot 208 en Slovaquie, comment envisager sérieusement que les 6.000 CDI qui sont aujourd'hui à l'usine, puissent être transférés sur une seule ligne de fabrication ?", s'interroge-t-il.

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"Dans toutes les têtes des ouvriers, il va y avoir encore des plans de licenciement. Il va falloir qu'on se batte pour protéger notre emploi", conclut-il.