Pourquoi autant d'entreprises ne trouvent pas de repreneur

Lors d'un forum économique organisé à Paris, mardi 23 septembre, un des thèmes abordés concernera la reprise d'entreprises.

Le ministère de l'Économie et des Finances de Bercy à Paris le 6 septembre 2025.

Crédit : Mathilde Kaczkowski / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

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Le forum économique BIG organisé par la Banque Publique d'Investissement se tient ce mardi 23 septembre à Paris 2025. Un des thèmes abordés est : "Entreprise cherche repreneur à tout prix".

60.000 entreprises tirent le rideau chaque année car elles n'ont pas trouvé de repreneur, un drame social. Ce sont de petites grappes de chômeurs dont on n'entend pas parler parce que ce sont des entreprises de moins de 10 salariés, dispersées un peu partout sur le territoire : des hôtels, restaurants, cafés, commerces de bouche, artisans. Des savoir-faire qui disparaissent et des villes ou des villages qui se dévitalisent.

La situation stagne depuis quelques années (35 à 37.000 cessions par an). Mais côté démographie, il y a de quoi être pessimiste. Selon les services de Bercy, il y a plus de 500.000 dirigeants qui ont dépassé les 60 ans aujourd'hui. Ils emploient 3 millions de personnes en France dans des PME. Ceux-là vont chercher à vendre dans les 5 ans qui viennent et on n'est pas sûr qu'ils trouvent. Dans ce cas, ils tirent le rideau et c'est fini.

Quelle rentabilité ?

Mais pourquoi ils ne trouvent pas preneurs ? Souvent parce qu'ils ne s'y sont pas préparés. Il n'y a que 30% des patrons qui anticipent la vente de leur entreprise. Ensuite, ils mettent parfois un prix trop élevé. On trouve aussi des locaux défraîchis ou des machines obsolètes car il n'y a pas eu d'investissements ces dernières années. Et puis, les repreneurs manquent de trésorerie pour acheter.

Et est-ce rentable de reprendre une entreprise qui existe déjà ? Selon les enquêtes de Bercy, 85,5% des entreprises rachetées sont encore en vie 3 ans plus tard. Le chiffre d'affaire est plus important que sur une nouvelle société. C'est aussi plus performant si c'est un ancien salarié qui reprend. Les résultats sont aussi meilleurs quand c'est une femme qui prend la barre.

Des commerces qui trouvent des acheteurs, c'est le signe d'un pays en croissance. Mais attention à ne pas revenir sur le pacte Dutreil qui garantit un abattement de 75% quand on transmet son entreprise à ses enfants. Pour certains, ça favorise les plus riches. En attendant, ça peut sauver des petites entreprises familiales. On voulait déjà le supprimer lors du budget 2025, on n'est pas à l'abri d'une saison 2 pour les mauvaises idées.

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