Pascale, coiffeuse : "Certains de mes clients sont devenus des amis"

Dans la famille Albert, il y a la grand-mère, coiffeuse, les parents, coiffeurs, et les enfants, qui ont repris le salon familial. Autant dire que Frédérick et sa sœur Pascale ont baigné dedans depuis tout petit. Mais ils sont complémentaires.

Frédérick adore la mode, Pascale est créative

Frédérick adore la mode. Il prend plaisir à aller chaque année avec sa sœur à Londres pour avoir une longueur d'avance, en plus des formations avec de grandes marques de cosmétiques, pour être bien dans la tendance. "C'est un métier très fashion. On est actuellement dans des carrés plongeants assez courts, des petites coupes à la garçonne avec des mèches longues sur le visage pour les filles (...) et des chevelures ultra-dégradées", explique-t-il.

Pascale, elle, est très créative. Elle aime aussi beaucoup les relations humaines. Il faut dire qu'elle a abandonné ses études d'infirmière il y a vingt-sept ans, pour devenir coiffeuse. "Je soigne les cheveux au lieu de soigner les gens. Je trouve cela nettement mieux, car en plus je leur soigne le moral", confie-t-elle.

Ici, ce n'est pas l'usine

"Je suis là pour écouter les clientes quand elles ne vont pas bien. Ça fait partie du métier : on est là pour les réconforter, leur donner des conseils, les rendre plus belles, les faire partir avec le sourire", ajoute-t-elle. "Parler avec son psy, c'est bien gentil ! Mais sa coiffeuse, c'est pas mal aussi".

Parler avec son psy, c'est bien gentil ! Mais sa coiffeuse, c'est pas mal aussi.

Pascale, coiffeuse

Il y a beaucoup de rires aussi parce qu'ici c'est artisanal et familial, ce n'est pas l'usine. "Ici, les gens se rencontrent. Dans le quartier, beaucoup disent que c'est l'endroit où on doit se rencontrer et où on se rencontre. Malheureusement, je trouve qu'avec certaines enseignes, on ne se connait plus, on ne connait pas nos clients : ils viennent, ils repartent. Ici, ce n'est pas cela. Certains de mes clients sont devenus des amis", analyse la jeune femme.

Épanouissement permanent

Frédérick et Pascale ont quatre collaborateurs au petit soin aussi avec ceux et celles qui viennent se faire coiffer. Sans compter les apprentis que tous les deux prennent plaisir à former.

"C'est un métier qu'il faut absolument conseiller aux jeunes. Professionnellement, il y a de moins en moins de contraintes. Tout est facilité, le matériel est plus performant", décrypte Frédérick. "Il y a tellement de choses à apprendre tout au long de votre carrière que vous allez devenir hyper bon. Vraiment, on peut s'épanouir toute sa vie", ajoute-t-il.

On compte actuellement plus de 69.000 coiffeurs dans l'Hexagone. C'est un métier en pleine expansion (le deuxième secteur de l'artisanat), avec des formations qui vont du CAP coiffure ou coloriste jusqu'au brevet de maîtrise.

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