Faut s’attendre à un mariage entre Orange et Bouygues Télécom ? Apparemment, la période des câlins semble suffisamment prometteuse pour qu’une union soit envisagée. Ce qui serait une transformation majeure du paysage des télécoms en France, et au-delà en Europe. Orange plus Bouygues Télécom, c’est plus de 50% du marché des télécoms fixes et mobiles en France. Trop, beaucoup trop pour les autorités de la concurrence à Paris comme à Bruxelles. Il y aurait donc à la clé des démembrements dans les réseaux mobiles, le plan fibre, les agences et les portefeuilles d’abonnés. En clair, le nouveau tandem devra avoir une stratégie commune à la fois pour conserver les bonnes pièces du puzzle et se séparer de morceaux de chaque entreprise qui fassent encore saliver SFR et Free, les seuls acheteurs disponibles.
La disparition de Bouygues Télécom est une option réaliste. Si Orange y met le prix, la filiale du géant du BTP serait intégrée dans la marque Orange. En échange, sa maison-mère recevrait soit un chèque d’au moins 10 milliards d'euros (c’est le montant de l’offre du patron de SFR que Martin Bouygues a déjà repoussée), soit une belle participation de 15 à 20% au capital du premier opérateur national. Le montage final est conditionné par les exigences de l'Autorité de la concurrence et des ministères de tutelle.
Théoriquement, les consommateurs seraient les grands perdants dans cette affaire.
Christian Menanteau
Les syndicats craignent que ce rapprochement engendre de la casse sociale. Si l’union est consommée, il y aura des champs d’économies potentielles importants. Est-ce qu’une opération ce calibre - la plus grosse jamais réalisée dans ce secteur en France - peut se faire dans réduction d’effectifs ? C'est difficile à imaginer. Seule l’analyse du projet définitif permettrait d’en être certain.
Théoriquement, les consommateurs seraient les grands perdants dans cette affaire. Nos opérateurs ne cachent pas qu’ils veulent bien que le prix des télécoms soient en France plus élevé. La disparition d’un compétiteur, qui réduirait la compétition, se répercuterait mécaniquement à la hausse sur nos factures. Plus discret mais tout aussi important : ce deal aura un impact sur les investissements dans la couverture du mobile et de la fibre du territoire. Il n’est pas exclu que ce dossier se conclut par une note plus salée et une amélioration des services différée.
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05/20 à Masashi Muromachi. Toshiba, dont il est le PDG, est déjà sur la sellette pour maquillage des comptes. Par ailleurs, l'entreprise va perdre 4 milliards cette année (le quart de sa valeur en bourse) et licencier 10.000 personnes.
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