Un peu de conseils déco pour emballer ses cadeaux. Le faire directement en boutique, c'est trop triste. Dès que on voit le paquet, on sait d’où ça vient. C’est mieux de les faire soi-même, d’ajouter sa touche personnelle, sans que ça ne prenne des heures. Voici quelques astuces rapides et simples pour améliorer les emballages. Et surtout sans dépenser un sou, ou presque ! Quand on décore une pièce, pas plus de trois couleurs . Très exactement deux couleurs et la troisième en accent. La troisième couleur, on la trouve en touche sur les coussins, les rideaux, la nappe… Pour l’arbre de Noël, c’est pareil , pour ne pas se tromper, c’est deux couleurs et là, vous êtes certains de votre coup. Cette année, j’ai fait blanc avec un beige rosé, avec une touche de doré. Sous mon sapin beige rosé, je ne vais pas poser des paquets aux couleurs criardes. Je vais rester dans la tonalité. J’aime qu’il y ait une unité dans les paquets, pas forcément tous blanc ou rosé, mais dans ces tons-là. Pas évident de trouver du papier cadeaux blanc ! J’utilise mes chutes de papier peint, ou encore du papier journal , et on gaspille moins ! Pour lui apporter de la gaité, je colle un ruban de masking-tape fluo tout autour. Évidemment, je choisis les pages culture et pas les faits divers. Celles-là, je les garde pour faire les vitres. Et la touche perso ? C’est très simple, je prends une mini-branchette de mon sapin que je colle sur le paquet. Une branchette de 10/15 cm, vous la scotchez tout simplement sur le cadeau. Ce n’est rien à faire, en plus le sapin vous l’avez forcément sous la main ! Autre astuce avec les feuilles des arbres, allez donc en chiper discrètement, pas beaucoup, on va coller une sur chaque cadeau. Mais là, il faut travailler un petit peu puisque je vous conseille de peindre la feuille en doré ou en argenté pour lui apporter un peu de noblesse. Collée sur le paquet, croyez-moi, ça a de la gueule. Et enfin une suggestion pour ne pas acheter de ruban cette année. C’est cher les rubans. Il en faut pas mal pour entourer le paquet. L’idée, se débarrasser des morceaux de tissu inutilisés, dont vous ne savez que faire. Découpez de larges bandes de tissus que vous nouerez tout autour du paquet, comme avec un ruban. C’est très classe ! Pour les étiquettes, on les trouve dans le commerce, toutes blanches ou en version kraft. Sinon, vous découpez une étoile dans une boite à chaussures, un petit trou avec une perforeuse pour faire passer la ficelle et voilà une étiquette récup ! Pensez aux feutres reliefs qui existent en doré ou argenté. Brocante : des jouets en bois pour les petits. Parmi les cadeaux de Noël incontournables, il y a ceux des enfants. Noël c’est sacré pour eux, et pourquoi pas leur offrir les jouets en bois de notre enfance. D’abord parce qu’ils sont beaux et de bonne qualité, et ensuite, malgré les tablettes offertes aux tout-petits quasiment à la naissance, les jouets en bois ont toujours la cote auprès de ces mêmes enfants. C’est vrai que du hochet aux jeux de société en passant par le cheval à bascule, les brocantes ne sont pas avares des plus beaux et plus amusants jouets en bois. Tiens, à propos de hochet, savez-vous qu’il n’est pas du tout un jouet pour bébé à l’origine ? Il était offert en Grèce, pour écarter des nourrissons, les esprits malfaisants. Plus tard, un rite de passage à l’âge adulte, consistait pour les jeunes filles, à donner en offrande aux dieux les jouets de leur enfance, dont le hochet. Cela étant dit, la plupart des jouets avaient bien la fonction qu’on leur attribue toujours aujourd’hui : divertir les enfants, tout en leur permettant de développer leur habileté, ou leur imagination. Les premiers jouets articulés, par exemple, avaient cette fonction, développer les capacités de motricité fine des enfants. Et nous en France, la présence du Jura, très boisé, a largement favorisé la fabrication de ces jouets : animaux, toupies, petites voitures plus tard, la diversité de ces objets est sans limite. Aujourd’hui, sur les brocantes, vous pourrez trouver encore des tas de jouets en bois fabriqués à partir du début du XXe siècle. Peu de risque qu'ils soient abîmés par le temps. Et pour une raison simple : ces jouets étaient le plus souvent fabriqués en hêtre, un bois qui reste tendre, et surtout qui n’éclate pas malgré les petits clous. C’est le cas par exemple de quasiment tous les jouets de la société Dejou , qui a dominé le marché français pendant près de 60 ans. On peut encore avoir la chance de trouver ces jouets en brocante, et leur prix varie de 30 à 400 euros. Dans le genre petites merveilles à chiner, il y a aussi les jouets fabriqués par les enfants eux-mêmes au début du XXe siècle. Ceux qui n’étaient pas issus de familles assez fortunées à l’époque pour avoir des jouets, et ils étaient majoritaires. Cela donne des objets artisanaux plein de charme. Après la guerre, le plastique fait son apparition à peu près partout et dans les jouets sont touchés également ce qui va peu à peu entraîner la disparition des jouets en bois. Mais malgré tout, le jouet en bois n’est pas mort : aujourd’hui il coûte bien moins cher, et semble encore séduire les enfants. Il faut lui reconnaître un toucher toujours incomparable, et même une odeur qui à mon avis ne laisse pas les enfants insensibles. Si ce sont des jouets de collections très anciens c’est cher, c’est évident, sinon vous trouvez par exemple des animaux qu’on tire derrière soi à partir de 10/15 euros , et c’est à peu près la même chose pour des puzzles ou jeux de cubes en bois. Comptez plutôt 25 euros pour les petits trains ou les voitures en bois, les jolies toupies ou les jeux de quilles. Ça vaut le coup. Cuisine : le velouté de courge butternut à la truffe noire. Un seul ingrédient au menu, ce week-end, un produit splendide mais effectivement un peu dispendieux, la tuber melanosporum , la véritable truffe noire dite du Périgord. Une fois l’an, il faut s’offrir ce petit plaisir, ce grand luxe, même si, cette année, le prix du produit a encore augmenté, en raison, nous dit-on, de conditions météo encore pas terribles cette année. Je pense qu’il y aussi une part de pipeau dans ces considérations : à cette saison, il n’y pas encore une production suffisante et ça génère donc des tensions sur le marché. Mais vous verrez, par miracle, on en aura plein en janvier et en février, et les prix seront alors à la baisse. En ce moment, on va dire que pour une truffe noire fraîche de 50g, il vous faut débourser une soixantaine d’euros pour six personnes , facile, mais on va faire intelligent, ce week-end, avec deux recettes pour une seule truffe… ou presque. Vous brossez et vous séchez soigneusement votre truffe, et vous allez commencer à la peler à l’économe, jusqu’à ce que vous ayez une espèce de balle de golf, assez régulière. Et ces parures, vous les hachez au couteau finement, et vous les mélangez à un beurre doux ramolli, que vous allez garder au frigo jusqu’à demain. Soit vous faites 100% truffe pour le réveillon, soit vous en gardez pour lundi midi, si vous faites le déjeuner du 25 en famille. L’idée, simplissime et gourmandissime, velouté de courge butternut à la truffe noire. Un velouté délicatement crémé, et un poil épicé aussi, histoire d’apporter quelques sensations au moment de la dégustation. Donc il faut commencer par couper la chair de la courge en gros cubes, après l’avoir pelée, puis émincer un gros oignon blanc ou jaune. Vous mettez tout ça à revenir dans une sauteuse avec un bon morceau de beurre demi-sel, puis vous couvrez d’eau à hauteur, vous salez, vous poivrez, un bouillon de légumes bio, un brin de thym, une feuille de laurier, une queue de persil, et ça glougloute pendant 20 à 25 minutes . Après, opération mixage, crémage, et saupoudrage léger de fève tonka. Vous goûtez, vous rectifiez, vous tenez ça bien au chaud, puis vous préparez les assiettes creuses, et le cérémonial, c’est, à table, de râper de super fines lamelles translucides de truffe sur le velouté bien chaud, il vous faut une vraie mandoline, ou à défaut une râpe Microplane, et vous allez voir que l’accord courge, douceur, le boisé un peu vanillé de la fève, le côté champignon puissant de la truffe, tout ça vous fait une entrée magique en 45 minutes chrono. Jardin : la corde de piment d'Espelette. Le piment d'Espelette est très joli en corde. Pourquoi les Basques faisaient ces cordes ? Pour les faire sécher et pouvoir ensuite les réduire en poudre. Jadis, on les broyait à la main, c’était fait avec un mortier et un pilon. Le travail des paysannes, qui maîtrisaient la culture du piment du semis au séchage et même la vente. Cela leur faisait une rentrée d’argent. Pour acheter des petits luxes et les vêtements des enfants. Ces cordes, elles les faisaient sécher en les suspendant. Comme des tresses d’oignon, contre un mur de la ferme, sous l’avancé du toit qui les protégeaient de la pluie. C’est très beau. Au départ, le piment est une plante du centre de l’Amérique qui a été conquis au 16ème siècle par les Espagnols et donc, aussi, par les Basques. Ils y ont trouvé la tomate, le maïs et... ce piment. Cultivé ensuite très vite dans toute l’Espagne et le Pays Basque. Celui d’Espelette a atteint une telle renommée parce que ce petit pays a un climat idéal . Jamais sec en été et pourtant beaucoup de soleil. Avec des hivers doux. Ensuite, les paysannes y ont fait un effort remarquable pour améliorer la qualité de leurs piments dès le début du XXe siècle. Cela débouchera le 29 mai 2000 à l’obtention d’une AOP, une Appellation d’origine protégée. Une garantie de qualité liée au terroir. Avec un cahier des charges rigoureux. La corde de piment, vous la trouverez à Espelette. Mais aussi par correspondance et dans plein de boutique. Le mieux c’est d’appeler le syndicat de l’AOP piment d’Espelette. Ils sont très réactifs. Si on sème du piment dans son jardin, il ne s’appellera pas piment d’Espelette car c’est une marque protégée. Cela va être le moment de commander des graines de piment pour le potager. J’en parlerai bientôt... Syndicat de l’AOP Piment d'Espelette-Espeletako biperra : 25, Merkatu Plaza - 64250 Espelette 06.73.48.23.12 05.59.93.88.86 Page Facebook .